Pour Yogui, va crever, espèce de cataboliseur fou
Pour Garestou, oui, c'est bien ça au niveau des libertés (de mémoire 9, 4.5 et 0°)
Pour Clément, l'absence de liberté n'est pas nécessairement anti-bioméca (un forumeur, brute sévère à vélo, utilise les rouges shimano sans soucis depuis X annés) maintenant c'est vrai que peu peuvent les tolérer mais cela reste l'idéal théorique (un peu à l'instar d'une paire de running à 190g ou d'une position ultra couchée à vélo).
Pour l'absence d'insert, la bio-position pourrait être à 8.5mm sur les semelles 4 trous (de + en + rares) avec des speedplay mais la généralisation des semelles 3 trous impose l'utilisation d'un insert qui ramène la bio-position aux valeurs de la concurrence (d'où un bon point pour les Shim).
Je mets le petit topo que j'avais fait juste en dessous, c'est sans prétention mais peut-être y trouveras-tu ton bonheur.
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Organe essentiel, s’il en est, de transmission de la puissance, la cale (et son réglage sur la chaussure) est souvent le grand oublié du réglage de sa position. On se focalise généralement sur la hauteur de selle, la longueur des manivelles parfois sur la largeur du cintre voire sur l’écartement-longueur des repose-bras et le réglage des cales ne devient une priorité que lorsque la tendinite est installée ;-(
Dès lors, comment bien régler ses cales ? De quels indices matériels ou sensoriels, dispose-t-on pour savoir si la position de ces dernières a bien été effectué et sera 1- non pathogène 2- source d’efficacité.
Démarche préalable, repérer sur son pied, la tête du premier métatarse (protubérance à la base du gros orteil)
En se plaçant, le talon dos au mur, mesurer la distance talon- tête 1er métatarse (176mm sur l’exemple de la photo)
Ensuite, trouver sur sa cale, le repère d’axe : il peut se situer sur le côté de la cale (Time, Look, Shimano) et prend la forme d’une entaille sur le côté de la cale ou se trouver sous la cale (Speedplay par exemple) et prend alors la forme d’une rainure qui traverse la cale.
Voir les quelques exemples ci-après.
A partir de ce moment le positionnement et la fixation de la cale sur la chaussure peuvent débuter :
1- Le réglage longitudinal (il s’agit ici de l’avancement / recul de la cale sous la chaussure également appelé « engagement » de la cale ; une cale sur-engagée se rapprochera trop de la pointe, une cale sous-engagée trop du talon)
En se servant de la mesure obtenue (176mm dans notre exemple), positionner le repère de la cale à la même distance du talon (partir du début de la semelle)
Ce réglage effectué, on peut commencer à pédaler.
Pour valider ce positionnement longitudinal (et éliminer les exceptions liées à certaines chaussures particulières), on peut valider l’engagement de la cale en vérifiant que la tête du premier métatarse (que l’on aura repéré sur la chaussure avec un feutre délébile, comme sur la photo suivante) tombe à l’aplomb de l’axe de la pédale lors de la phase de poussée (essayer d’effectuer ce contrôle en dynamique ou avec l’aide d’un ami, car la position statique aura tendance à faire descendre le talon et donc reculer la marque par rapport à la réalité lors du pédalage).
Naturellement, cette méthodologie est une base théorique qui permet de ne pas faire d’erreurs grossières. Il appartient à chacun d’éventuellement personnaliser son réglage.
Ainsi, quelqu’un de très véloce pourra par exemple, sur-engager sa cale de quelques millimètres et à l’inverse, quelqu’un qui pédaler en force, pourra prévenir les tendinites en sous-engageant quelque peu la cale.
Quoi qu’il en soit, un indice efficace du bon réglage est le contrôle de la zone musculaire précise qui est sollicitée lors d’une pression puissante sur les pédales. Plus la zone de contraction est proche du genou, plus elle témoigne d’un sur-engagement. A l’inverse, plus elle remonte vers le droit antérieur (partie moyenne et haute de la cuisse), plus cela signifie que la cale est sous-engagée. Un bon réglage implique que les fibres majoritairement recrutées lors d’un effort très intense se situent au niveau des vastes internes et externes (environ 10-15cm en arrière de la rotule).
2- Le réglage angulaire (il s’agit de l’orientation de la cale)
Souvent difficile à réaliser, il implique d’être bien à l’écoute de ses sensations et se trouve fatalement dépendant des modèles de cales choisies.
Voici un petit rappel des principales angulations:
Look (génération Kéo):
Cales Rouges = liberté angulaire de 9°
Cales Grises = 4.5°
Cales Noires = 0°
Shimano (génération PD)
Cales avec patins de marche rouges = liberté angulaire de 0°
Cales avec patins de marche jaunes = nc (~10°)
Time (génération RXS)
Elle dépend du réglage de la cale (positionnement de la rondelle sous la vis avant). On peut obtenir une liberté de +/-5° ou quasiment la réduire à 0° avec la même cale. A noter, que le système est muni d’une légère force de recentrage et implique donc de malgré tout bien axer à la base sa cale.
Speedplay
Zero : réglage micrométrique sur une plage de 0 à +/- 15°
X : pas de réglage et liberté totale sur 28°
L’idéal théorique est de ne pas avoir de liberté angulaire mais rares sont ceux dont l’anatomie le permet… et a fortiori chez le triathlète. En effet, au cours d’une même course, il devra être en danseuse, les talons ayant alors tendance à rentrer vers l’intérieur, et en position de contre-la-montre, les talons ayant alors tendance à sortir pour permettre aux genoux de passer entre les coudes. Dès lors, il faut se munir de patience pour trouver le bon réglage et être attentifs aux douleurs tendineuses (la difficulté étant qu’une trop grande liberté peut avoir les mêmes effets délétères qu’une trop faible).
Il n’existe pas de règles théoriques pour le choix de l’orientation de la cale ou, plus exactement, autant que d’anatomies ; il est, dès lors, impossible de donner ici une règle commune, si ce n’est de commencer, par défaut, par un réglage neutre (cale parfaitement dans l’axe de la chaussure – droite passant par le milieu du talon et milieu de la pointe)
3- Le réglage du Q-Factor (il s’agit de l’écartement des surface d’appuis entre elles)
Utile dans de très rares cas (bassin anormalement large ou manque de souplesse d’une articulation de la jambe par exemple), ce réglage est encore plus complexe que le précédent, car il faut également tenir compte du choix des manivelles et de la largeur du boîtier de pédalier qui n’ont pas tous le même écartement.
On notera que Speedplay permet ce réglage directement sur les cales (à raison de 10mm), que Time annonce une liberté de 2.5mm sur les cales RXS (les cales n’étant pas identiques, on sera plus ou moins proche de l’axe selon que l’on met la première à gauche et la seconde à droite ou l’inverse). Enfin, Look dans sa génération CX permet également de jouer sur ce réglage directement sur la pédale.
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Nick ale sèche
NB : Désolé pour les photos, je suis un peu pressé, mais je peux envoyer le doc Word avec les photos incluses à qui veut.