Entraînement initiations Jeunes

Que faire pour aller plus vite, plus loin, plus longtemps? Ici on débat de tout ce qui touche de près ou de loin à la préparation physique et mentale (y compris les clubs).
dem
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Message non lu par dem »

françois-enimie a écrit :Initiation : révéler une pratique.
C'est bien ce que je cherche à faire.

Si les idées fusent, je suis toujours preneur !

Merci.
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dino65
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Message non lu par dino65 »

J'ai deux fils (5 et 7ans) qui n'ont pas encore compris que les autres parents ne font pas de sport tous les jours, par concéquent ils sont dans une logique ou le sport fait partie de la vie de tous les jours : beaucoups de leur jeux sont spontanément basés sur la course , le sprint , le parcours d'obstacle, la performance , l'adresse , dans tous les cas l'esprit de compétition et la rage de perdre est omniprésent.
Dans la cour de récréation , je pense vraiment que la plupart des enfants dépassent leur seuil lactique plusieurs fois par jours.
Tout çà me pousse à dire que pour les enfants qui ont l'esprit de compétition il faut s'en servir , et leur proposer des jeux à dominantes "courses" et pour les autres (genre celui qui ne gagne jamais) il faut leur proposer des jeux à dominante ludique et technique.
C'est comme chez les adultes : certains recherchent la situation de competition ,et la possibilité de gagner est leur seul moteur , et d'autre recherchent seulement un dérivatif de leur cotidien sans se faire trop mal.
a hum !
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pierre-yves
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Message non lu par pierre-yves »

sur le site de la fédé, il y a Eric Vouron qui a fait un résumé de :



Références bibliographiques :
• Auteur(s) : Revue d’auteurs
• titre du document : L’entraînement d’endurance chez les enfants et adolescents
• édition et date de parution : Revue de Littérature
• page(s) concernée(s) :
Idées principales :
a) VO2max représente le meilleur critère de la capacité fonctionnelle du système d’échanges gazeux, respiratoire et circulatoire (Flandrois, 1988)
Contractions du texte :
Des valeurs moyennes de lactates de 10 mmol/L par rapport à la masse corporelle musculaire représentent localement pour l’organisme infantile une charge aussi élevée que 20 mmol/L pour l’adulte (Weineck p 118). 􀀝
Des charges moyennes anaérobies produisent chez les enfants des niveaux de catécholamines (noradrénaline, adrénaline) plus que décuplés (Lehmann, 1980 dans Weineck).


La capacité glycolytique et les niveaux de catécholamines plus bas doivent préserver l’organisme infantile d’une trop forte suracidité et d’une situation catabolique du métabolisme (destruction du glycogène) ménageant ainsi les dépôts limités d’hydrates de carbone pour l’usage des organes qui relèvent du glucose pour leur fonctionnement ((ex : le cerveau) Keul 1982)

L’élévation de la capacité anaérobie subit une accélération surtout au début de la puberté quand la testostérone monte en flèche (Weineck p 119).

A l’âge Préscolaire, se recommandent la méthode de course de longue durée et les charges par intervalles (Weineck p 120) avec sollicitation de l’énergie alactacide anaérobie. Toutefois, le travail endurance ne doit pas être surcoté car cela peut freiner les pulsions hormonales de croissance, de développement et de différenciation et d’influencer unilatéralement le modèle d’activité propre à l’enfant que caractérisent des mouvements à haute fréquence de courte durée, la variété, la polyvalence, la multiplicité des mouvements ainsi que la joie d’apprendre les habiletés motrices avec une forte participation émotionnelle (Weineck p 120).

[après une course de 800 m, les lactates étaient encore très haut au bout de 30’ et retrouvaient le niveau initial au bout d’1 h]. Mieux vaut courir un 3000 m (Weineck p 121).

Puberté et adolescence, le plein développement de la capacité de performance d’endurance n’est pas atteint si dans la 1ère phase pubérale (poussée en longueur + relation concomitante favorable du coeur au poids corporel) Heck 1979 dans Weineck p 125), la capacité d’adaptation n’est qu’insuffisamment sollicitée. C’est donc l’entraînement intervenu a cet âge qui décide de la capacité de performance ultérieure ( Kindermann 1974, Dietrich 1974, Sperling 1975 dans Weineck p 125).


Les méthodes principales d’entraînement pour l’enfance et l’adolescence sont la méthode de la course de longue durée, celle des intervalles brefs ou des charges se présentant par intervalles. En revanche sont impropres : la méthode par répétition surtout sur de longues distances car elles sollicitent exagérément la glycolyse anaérobie, ainsi que la méthode compétitionnelle (Weineck p 126)


Chez un enfant, la ventilation à sa puissance augmente avec sa taille en relation avec le développement de ses volumes pulmonaires et de sa masse musculaire ; ainsi la respiration n’est pas un facteur limitant de l’exercice, ni la diffusion aviolo-capillaire de l’O2, car la Pma O2 et VO2max ne varient pas par rapport à celle du repos (Chaussain, Science et Sport, 3.88). Erikson (1971) a montré que l’augmentation du débit cardiaque, proportionnelle à celle de VO2 résulte de l’élévation du volume d’éjection systolique, limitée dès que VO2 atteint 35% de VO2max, et surtout de l’augmentation de la FC. L’augmentation du volume d’éjection systolique et celle de la FC étant limitées, le coeur est le facteur essentiel qui limite l’exercice musculaire (Erikson 1971, Erikson el Koch 1973, Chaussain 1988).


Duhamel dans Dossier en Santé publique n°14, 1996, estime qu’en raison de 10 h/semaine, les risques d’un retentissement négatif sur la taille définitive et sur le développement pubertaire sont nuls.

Gerbeaux et col, dans Science et motricité n°17, 1992, démontre et confirme que VMA et EA100 sont des qualités physiques indépendantes l’une de l’autre et que chacune nécessite un entraînement spécifique (Etude sur 720 élèves). Egalement souligné par Péronnet (1988). Chez l’enfant prépubère, la consommation d’O2 augmente rapidement dès le début de l’exercice. Le délai mis pour atteindre un état maximal serait de 2’ environ (Erikson 1972, Flandrois 1980, Macek et Vavra 1980). Chez l’adulte, ce délai serait de 4 à 5’.

La récupération d’O2 après l’arrêt d’un exercice est très rapide, même quand la puissance de celui-ci est importante. Elle est effective après 15’ à 10 ans, plus élevée ensuite au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’âge adulte.
(Erikson 1972, Haralambee 1981) avancent une meilleure capacité enzymatique oxydative peut être d’ailleurs en partie liée à une meilleure aptitude aérobie.
Il est permis de penser qu’en début d’exercice, la relative carence de la fourniture énergétique anaérobie est compensée par une mise en jeu plus précoce et intense du cycle de Krebs (Flandrois 1988).
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pierre-yves
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Message non lu par pierre-yves »

merci à lui, c'est une aide précieuse pour celui qui débute en tant qu'entraîneur

Ensuite, je ne me permettrais jamais d'entraîner "à la Spin". Je change très régulièrement d'activités, en utilisant le jeux dès que possible.
Ensuite, je ne privilégie pas la compétiton entre les athlètes, mais plutôt j'essaie plutôt de leur donner le goût de l'effort, et du dépassement de soi.
C'est ma philosophie et je sais que s'ils chopent le virus, ils seront accros toute la vie se feront plaisir.

En revanche, je ne critique pas Spin dans sa vision de l'entraînement. Si tu veux faire un grand champion, il faut parfois prendre des risques, sortir des sentiers battus et des théories scientifiques. Regardez la diade Manodou/Lucas! Ces méthodes d'entraînement ne sont pas très orthodoxes, mais il faut bien reconnaître que ça marche. Je pense dans ces cas qu'il faut que l'entraîneur soit bon meneur d'homme et ait du "flaire" et de l'expérience.
Mais combien d'échecs au préalable? Et les autres, sont qui n'ont (ne) pas gagné? Sont-ils heureux? La culture de la gagne insite t'elle au dopage?


Je reste persuadé que les deux voies mènent au HN.
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spin
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Message non lu par spin »

je conçoie aussi qu'un entraînement tourné très directement vers l'amélioration des facteur de performance chez l'enfant , dans le domaine des compétence physio de cette tranche d'âge , est un risque du point de vue de la psychologie de l'enfant et qu'une methode visant avant tout une planification à long terme peut effrayer les enfants qui veulent se focaliser sur l'aspect ludique , néanmoins , notre activité n'est en elle même pas très ludique et je me demande si ce n'est pas se voiler la face que d'engager les enfants vers du "cross training" et le jeu .

je suis d'accord qu'une PPG , même chez l'adulte peut se faire grace à des activités ludiques et que cette phase doit être beaucoup plus importante chez le jeune , néanmoins , même si elle peut représenter 6 mois de la préparation annuelle , elle ne doit pas être la seul dans la planification dès lors , deux choix s'offre à l'entraineur :

soit on fait un gros travail ludique menant a une amélioration technique puis on engage le jeune dans un cycle de compétition et ce sur 2-3 cycle dans l'année .

soit on calque sa préparation sur un athlète adultes avec

PPG 5 mois : travail ludique
PPS 4 mois : maitrise de la discipline , travail des facteurs physio spécifique à dominante aérobie
PC 1 mois : période de compétitions au cours de laquelle l'athlète se fixe un seul objectif
et recupération 2 mois : cross training de son choix = activité physique libre
dem
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Message non lu par dem »

Merci pour toutes ces réponses, j'en prends bien note.
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