Un copain cycliste qui enfilait les victoires au sprint comme des perles, ne jurait que par des roues ligaturées... quand le succès au bout de la ligne droite lui semblait promise.
En clair, pour lui, redoutable sprinter, rien à l'époque (entre 1985 et 1995) ne valait une bonne paire de jantes Open 4 CD sur un moyeu Mavic 501 à 32 rayons, ligaturés à l'avant et à l'arrière.
Pour avoir essayé une fois ce montage particulièrement rigide, j'ai été totalement bluffé, bien que n'ayant pas sa puissance à l'emballage final.
Il m'avait expliqué - lui qui était très méticuleux sur son matériel - que seul ce type de montage lui permettait de sprinter "droit" sans que ses jantes, sous l'effet de la torsion, ne touchent les patins de freins, parfois le cadre. Ses jantes étaient de surcroit à boyaux, gonflés à 10-11 kg la plupart du temps. Autrement dit, le confort passait au dernier plan, seule la rigidité importait.
Ses roues étaient à usage exclusif routier-sprinter.
Si bien que lorsqu'il y avait des courses un petit peu escarpées, eh bien, il restait à la maison...

"Etre beau et bien habillé est indispensable. Avoir un but dans la vie ne l'est pas." Oscar Wilde