tseusitchu a écrit :Je ne suggère pas que c'est IMPOSSIBLE de faire un finish d'IM avec seulement 8 heures en prépa spé , je considère seulement que présenter cette approche comme aisément reproductible , comme présentant même plus d'avantages que d'inconvénients , y compris physiologiques , ne me semble pas des plus heureux pour tous ceux qui sont tentés de se lancer dans la prépa de tels objectifs sans vouloir s'astreindre ne serait-ce que 3 semaines dans leur année à un peu plus que 8 heures hebdo . Et quitte à se faire suspecter d'être le représentant infréquentable d'une virilité athétique mal contrôlée , incapable de comprendre goutte à l'esprit du sport (à se demander comment ce genre d'olibrius au cortex saturé de testotérone arrive à programmer son polar et à impulser toutes ces petites touches avec ses gros doigts

!!!! ) .
Plus sérieusement ( si , si , il le faut

) , le témoignage d'Alex est à mon sens particulièrement représentatif des contraintes minimales qui , d'ordinaire , pèsent sur une prépa d'IM , quand bien même l'objectif n'est que de franchir la ligne dans un état acceptable devant ses proches

. Son expérience sur le format B ( et on ne parle même pas de l'Embrunman ) dessine en creux les premières limites d'une prépa spécifique calée sur 8 heures hebdo grand maximum , y compris pour celui qui ne recherche pas la performance mais le seul finish .
Et quand j'émets des doutes sur la rentabilité et la sécurité physiologique qu'offriraient ces 8 heures hebdo , je ne parle pas bien sûr de ce que l'on peut faire en dehors de son objectif annuel et dès lors que la priorité est clairement à la vie de famille ; je me prononce sur le fait de construire sa prépa finale ( on va dire les 6 dernières semaines ) sur cette seule base horaire .
Par contre , il va de soi que si Ironturtle avait incité ses lecteurs (qui objectivent par exemple Embrun) à ajouter éventuellement à son programme perso une sortie vélo hebdo de 3h30 - 4h30 , ma réaction aurait été toute autre , et sans doute muette

. Je suis d'ailleurs prêt à prendre les paris que le même homme , s'il prépare un jour Embrun , n'hésitera pas à effectuer ce genre de modifications dans son programme initial

. S'il ne le fait pas , alors qu'il en a la possibilité et l'assentiment de sa famille , c'est bien que le bonhomme est un peu plus orgueilleux , tout au moins dans son approche du sport , qu'il ne veut bien l'admettre

.Car avant de me taire sur le sujet et sans vouloir faire du sarkozysme rampant , je ne peux m'empêcher de livrer ces quelques platitudes : je pense toujours que l'orgueil le plus marqué n'est pas toujours là où l'on s'attend à le rencontrer . J'ai parfois , trop souvent sans doute

, réalisé que des personnes extérieurement modestes , sobres , allergiques au fameux "moi , je" , bref , conformes à tout ce que l'on peut rattacher à l'esthétique classique de "l'honnête homme" , pouvaient se montrer en réalité bien plus profondément narcissiques et orgueilleuses que le plus agité des matadors andalous

. Mais ce n'est sans doute qu'une question de point de vue , cela dépend des signes auxquels nous sommes davantage attentifs et qui deviendront des critères d'appréciation décisifs : les mots ? les actes ? les choses ?
Mais nous nous éloignons sans doute du sujet ... ou pas

?