Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

Que faire pour aller plus vite, plus loin, plus longtemps? Ici on débat de tout ce qui touche de près ou de loin à la préparation physique et mentale (y compris les clubs).
Waingro
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Re: Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

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kamikaze liquide a écrit :je sais pas si je suis vraiment au bon endroit pour poser ma question mais je prépare mon premier IM (Nice) et dans ce post j'entends beaucoup parler de volume.
Mon point faible est là, j'ai peu de pour faire des sorties longues.
Donc quelques questions :
puis je remplacer une séance longue de route par une seance plus courte en vtt ?
Vaut il mieux faire du volume horaire ou kilometrique ? je m'explique, avant j'habitais dans le médoc (plat, tres plat) en faisant une bonne sortie (car j'avais le temps) je pouvais rouler environ 100 bornes en 3h (3h30). Maintenant j'habite carcassonne (qui est bien plus vallonnée) donc en sortant 3h, je vais forcément réduire mes bornes mais faire bcp plus de bosses. Donc si j'arrive a me faire 3h de selle, il vaut mieux faire peu de kil mais avec des bosses ou trouver des routes assez plates et bouffer des bornes ?

Merci d'avance
Il faut bien sûr raisonner en temps horaire. 3h00 en 100km sur un parcours roulant route peuvent se transformer en 3h00 pour 50km en vtt sur un parcours pas roulant du tout avec un wattage moyen de 200watts sur 3h00 dans les 2 cas.
Après c'est sûr qu'il vaut mieux priviligier un parcours correspondant à celui de la compet !

Et encore, il faut relativiser... Dans un groupe de 5, tu feras toujours 3h00 en 100km mais à 165watts de moy seulement (si t'es pas souvent en tête). Dans un groupe de 20, j'en parle m^me pas si le parcours est très roulant...
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jmboma
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Re: Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

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Tri-yann il devrait surtout bosser son orthographe :mrgreen:
2H10 sur CD ca veut rien dire si on ne connait pas le profil de l'épreuve.
Après y a des gens qui sont plus taillés pour le court et d'autres pour le long.
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tom06
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Re: Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

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jmboma a écrit : 2H10 sur CD ca veut rien dire si on ne connait pas le profil de l'épreuve.
je pensais la même chose! beaucoup de gens donnent leur temps sur CD comme référence alors que c'est vraiment très subjectif
C'est comme dire "11h sur IM" ... à Nice? à Roth? à Embrun? :mrgreen:
Entre le CD de Beaulieu s/mer avec bloc de dénivelé... et le CD de paris en drafting, ça ne m’étonnerait pas qu'il y ait au moins 20' de différence entre les 1ers de chaque épreuve
Dans tous les cas, 2h10 ça peut pas être complètement pourri ... par contre 2h10 à Beaulieu c'est très bon!
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lopapy
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Re: Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

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Taborniau a écrit :Bon, à mon tour de rajouter mon grain de sel (qui sera soit ignoré soit décrié :mrgreen: ).

Finir un IM dans un état de fraicheur relatif, c'est essentiellement bien s'alimenter/s'hydrater le jour J (et avant).
La majorité des défaillances ne sont pas dues à un manque d'entraînement, mais à des problèmes métaboliques liées à une mauvaise stratégie des apports.

ça coûte nettement moins de temps de se construire une vraie stratégie nutritive (plein de bons sujets à lire ici-même), et ça rapporte nettement plus de lucidité. Mais non, tous les triathlètes (moi compris :mrgreen: ) vont jusqu'à l'hypo pour déclarer fièrement qu'ils ont bien morflé. Stoïchisme masochiste quand tu nous tiens...

En terme d'entraînement, tout ce qui peut conduire à augmenter sa capacité à oxyder les lipides sera bon (entraînements à jeun et/ou basse intensité). Je ne dis absolument pas que quelqu'un de non entraîné avec les meilleurs apports possibles, finira son IM lucide, mais juste que c'est LA cause numéro 1 des défaillances.


ps. Puisqu'il faut se justifier pour ne pas être décrié, suis en fin d'études dans un labo qui s'occupe de glucides et de physiologie de l'exercice, et j'ai un "record" IM en 10h50 avec une chiasse par surcharge alimentaire (on apprend de ses erreurs justement :mrgreen: ).
Tu sais que tu m'intéresse ? Arf... :sm3: Tu es ou ?

TAFDAK et d'ailleurs pour l'Ecotrail je prie pour ne pas perdre ma lucidité et que Saint Effinov (la boisson énergétique de la course) me permette de finir frais au sprint pour profiter du banquet post course !

LoPapy_kinaplu_ke_cet_espoir_pour_s'en_sortir_samedi
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jmboma
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Re: Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

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Taborniau a écrit :Bon, à mon tour de rajouter mon grain de sel (qui sera soit ignoré soit décrié :mrgreen: ).

Finir un IM dans un état de fraicheur relatif, c'est essentiellement bien s'alimenter/s'hydrater le jour J (et avant).
La majorité des défaillances ne sont pas dues à un manque d'entraînement, mais à des problèmes métaboliques liées à une mauvaise stratégie des apports.

ça coûte nettement moins de temps de se construire une vraie stratégie nutritive (plein de bons sujets à lire ici-même), et ça rapporte nettement plus de lucidité. Mais non, tous les triathlètes (moi compris :mrgreen: ) vont jusqu'à l'hypo pour déclarer fièrement qu'ils ont bien morflé. Stoïchisme masochiste quand tu nous tiens...

En terme d'entraînement, tout ce qui peut conduire à augmenter sa capacité à oxyder les lipides sera bon (entraînements à jeun et/ou basse intensité). Je ne dis absolument pas que quelqu'un de non entraîné avec les meilleurs apports possibles, finira son IM lucide, mais juste que c'est LA cause numéro 1 des défaillances.


ps. Puisqu'il faut se justifier pour ne pas être décrié, suis en fin d'études dans un labo qui s'occupe de glucides et de physiologie de l'exercice, et j'ai un "record" IM en 10h50 avec une chiasse par surcharge alimentaire (on apprend de ses erreurs justement :mrgreen: ).
L'alimentation sur l'IM et avant!
Perso j'y ai pas du tout réfléchi.
Je suis parti le matin trankilou faire ma course. Pas de stress pour m'envoyer au popo du matin. Il eu peut etre fallu...
Ensuite j'ai trop bu pdt toute l'épreuve alors qu'il faisait frais (12°C) : du coup entre 20 et 30 min passées aux WC (1 fois après la nat, 6 fois en vélo, 3 fois en CAP :roll: ). Attaquant la CAP forcément la gravité m'a fait ressentir que je m'étais bien baffré les jours précédents :mrgreen: .
Par contre j'ai été frais tout mon IM, jamais faim, jamais faible, jamais fatigué mais ca m'a pas empêché d'avoir mal aux cannes.
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felipe
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Re: Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

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tri-yann a écrit : Je sais que c'est dure à admettre pour certains, mais on peut faire qualité ET quantité,
C'est exactement ce que je m'évertue à expliquer à ma femme depuis des années...
tri-yann a écrit : Par exemple en CAP, je suis à 5 entrainements.semaine avec 1 séance longue, pour le moment 1h30 à allure IM environ ; 1 séance de VMA courte (4000-6000m) ; "VMA" longue (6000-12000m) ; une sortie "récup" de 30'-45' ; une sortie transition direct de 1h-1h30 à allure IM.
A vélo pareil, j’essaye de respecter à peu prés le même schéma et en natation c'est quasiment que de la qualité, 3-5 séances/semaine de 3000m-4500m mais avec des séries qui dépasse très rarement les 200m.
Idem, 1 séance longue par semaine avec préliminaire (généralement le samedi soir), 1 séance courte à donf placé entre midi et 14h... et 1 sortie en résistance...
Et comme c'est du TRI, j'alterne entre Stéphanie, Isabelle et Julie...

Non mais sérieusement, un tel régime qualitatif et quantitatif, tout le monde n'est pas capable de le digérer (moi le premier).
Objectifs : plaisir, santé et pas trop de bide
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tri-yann a écrit : Par exemple en CAP, je suis à 5 entrainements.semaine avec 1 séance longue, pour le moment 1h30 à allure IM environ ; 1 séance de VMA courte (4000-6000m) ; "VMA" longue (6000-12000m) ; une sortie "récup" de 30'-45' ; une sortie transition direct de 1h-1h30 à allure IM.
A vélo pareil, j’essaye de respecter à peu prés le même schéma et en natation c'est quasiment que de la qualité, 3-5 séances/semaine de 3000m-4500m mais avec des séries qui dépasse très rarement les 200m.
Je fait cela depuis environs 3 ans (ça fait 5 ans que j'ai commencer le triathlon), cela m'a permis de passer de 3h30 sur CD à 2h10 environs mais par contre, j'ai qu'un IM à mon compteur (Vichy) en 13h30 avec un marathon en 6h30... ?
5 cap par semaine, idem en vélo et idem en natation...
Tu as un objectif en sub 9H ou pas beaucoup d'occupations autres que le tri?...
Je trouve sincèrement cela énorme pour un amateur, même éclairé, même très performant...
Après le defi 42(ans) en 2018, défi 43 de 2019 abandonné, défi 44 torpillé, no défi 45 libéré, on respire ce n’est que du loisir
https://www.facebook.com/defi42ans/
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Re: Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

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Taborniau a écrit :En terme d'entraînement, tout ce qui peut conduire à augmenter sa capacité à oxyder les lipides sera bon (entraînements à jeun et/ou basse intensité).
Cet élément est sujet à controverse depuis quelques temps... et il faut réfléchir à quelques petites choses... lorsque tu fais 1H de cap avec 15x30/30 combien de temps passes tu à "basse intensité"?
De plus, il ne faut pas forcément raisonner en capacité à plus oxyder les lipides, mais plutôt être capable d'utiliser les lipides à des allure élevées, ce qui n'est pas la même chose et ne se travaille pas forcément à des allures très faibles ou à jeun, sachant que de toute façon sur un IM tourné en moins de 11H, la filière glycogène est tout de même la grande grande grande grande gagnante de l'histoire...
De plus, l'entraînement à jeun présente des désavantages (utilisation des protéines... l'organisme fonctionne sur un principe simple : je consomme ce qu'il y a, je répare mes dettes après... ce qui veut dire qu'il faut prendre un exercice dans sa totalité : exercice+récupération et non pas exercice simplement pour savoir les filières travaillées, les lipides ou glucides consommés,....)
Bref...
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lopapy
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Re: Finir un ironman dans un état de fraicheur relatif

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-Antoine- a écrit :
Taborniau a écrit :En terme d'entraînement, tout ce qui peut conduire à augmenter sa capacité à oxyder les lipides sera bon (entraînements à jeun et/ou basse intensité).
Cet élément est sujet à controverse depuis quelques temps... et il faut réfléchir à quelques petites choses... lorsque tu fais 1H de cap avec 15x30/30 combien de temps passes tu à "basse intensité"?
De plus, il ne faut pas forcément raisonner en capacité à plus oxyder les lipides, mais plutôt être capable d'utiliser les lipides à des allure élevées, ce qui n'est pas la même chose et ne se travaille pas forcément à des allures très faibles ou à jeun, sachant que de toute façon sur un IM tourné en moins de 11H, la filière glycogène est tout de même la grande grande grande grande gagnante de l'histoire...
De plus, l'entraînement à jeun présente des désavantages (utilisation des protéines... l'organisme fonctionne sur un principe simple : je consomme ce qu'il y a, je répare mes dettes après... ce qui veut dire qu'il faut prendre un exercice dans sa totalité : exercice+récupération et non pas exercice simplement pour savoir les filières travaillées, les lipides ou glucides consommés,....)
Bref...
Hop, hop, j'ai laissé passer cela mon cher Antoine et me permet de reprendre certains points.
(En plus je suis à fond dans l'oxydation des substrats à l'effort avec les écrits de Nathalie Boisseau dont je recommande la lecture, même si, par moment, c'est très ardu)

OK pour la basse intensité qui ne fait pas énormément progresser la lipolyse, pas tafdak du tout sur l'entrainement à jeun qui utilise les protéines et qui serait néfaste.

Je préciserais évidemment, comme écrit par ailleurs, que les entrainements "A JEUN" ne concerne qu'exclusivement la CAP !!!
... Et que j'adresse des athlètes ne souffrant pas de carence alimentaire ! :sm6:

Il est absolument suicidaire de partir "A Jeun" faire une belle sortie vélo qui sera hyper poussée si l'on veut justement sensibiliser plus avant la lipolyse !
En natation "A Jeun" peut être anecdotique, sauf si l'on reste 4h dans l'eau... Il vaut mieux manger...

Le GROS intérêt des entrainements "A Jeun" en CAP c'est la TRANQUILITE stomacale... Tout le reste n'est que de l'ordre du marginal.

Savoir courir "à jeun" permet de ne plus se poser de question le matin d'une CAP jusqu'au Marathon. Au dessus, le rythme permet une collation légère pour les estomac hypotonique (pour les hyper la question ne se pose pas)

Et pour sensibiliser la lipolyse rien ne vaut les sorties vélos avec des coursiers FFC qui vous mettront dans le rouge et qui vous permettront, diéseliste triathlète du CLM, d'aller chercher loin votre carburation.

Je précise que nos féminines ont beaucoup moins besoin de travailler ce point là car en terme de lipolyse elle on un temps d'avance.
Pour le même niveau d'effort, 63% de VO2max, elles consommeraient 2 fois plus de lipides et 2 fois moins de glucose qu'un homme !!!
(Toujours étude de Nathalie Boisseau, 2002)

Un copain nous avait même sorti de ses calculs 15gr pour un homme en 1h en endurance et plus de 30gr pour une femme.

En conclusion pour l'oxydation des lipides l'entrainement "A Jeun", si confortable en CAP, apportera marginalement par rapport à des sorties vélo style FFC (faites des courses FFC), qu'il ne faudra surtout pas faire "A Jeun" !

LoPapy_plus_A_jeun_à_cette_heure_hips... :sm21:
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