Notre cerveau est en trois partie n'est-ce-pas ? Cerveau reptilien, mammalien et humain, ou cortex et néo-cortex, bref tous attelé à des taches différentes.
Pour toi le tri en course est un espace ou retrouver ta liberté de vivre certaines émotions et pulsions d'ordinaire contenues, dissimulées ou réprimées (le pire c'est qu'on est tellement bien éduqués à être sociables que PARFOIS on ne se rend même pas compte de nos réactions profondes lorsqu'elles sont négatives ou agressives).
En course tu te donnes le droit à la "hargne", même si là encore la pensée unique, consensuelle et politiquement correcte (ou sportivement correcte) voudrait que toujours règne l'esprit positif, sportif, plein de fair-play, eh bien toi tu t'accordes un moment ou tu retrouves le barbare en toi.
C'est pas bieeeeeen Spin

!!! Hahaha non je rigole. Bien entendu le fair-play et la noblesse du comportement sportif est ce vers quoi il faut tendre, quelque chose à quoi il faut s'efforcer d'adhérer naturellement, sans contrainte, comme une logique du comportement respectueux des autres dans le cadre d'une pratique collective.
Mais avant cette attitude idéale, tu connais en course et comme beaucoup d'entre nous ce mélange d'agressivité et de volonté de puissance sur les autres, besoin d'extérioriser ton énergie d'une façon immédiate et brute sans prendre de pincettes, sans penser à ce que les autres pensent ou ressentent, juste être devant donc le plus fort, celui qui SURVIT quand les autres meurent (métaphore !!!

). D'ailleurs c'est UN des moteurs de la performance, mais certainement pas le seul ni le meilleur !!!
Et tu n'es pas schizophrène !!! Emprunt d'un soupçon de culpabilité, tu utilises la course comme un exutoire, un défouloir ou la "gagne" t'autoriserais à déferler comme un Hun sur le bitume. Pourquoi pas, en tout cas provisoirement ? Tu es jeune, tu cherches la voie de ta propre sagesse et c'est tout à ton honneur d'une façon constructive à travers le sport, sous son angle à la fois physique et mental. Ici tu te heurte à un angle plus spirituel, une dimension plus profonde de ta pratique ou la pratique elle-même n'est finalement plus la fin mais le moyen : tu ne pourras faire l'expérience de qui tu es vraiment tant que tu n'auras pas fait l'expérience de qui tu n'es pas...en clair, le "méchant" Spin qui semble surgir de nulle part a sa raison d'être, représente encore pour toi une énigme mais que tu résoudras quand tu seras vraiment passé à travers (l'expérience de qui tu n'es pas) ces émotions à priori "négatives", et là le Spin épanoui pourra prendre les rênes et prendre son pied relax et sans animosité. Tu seras en quelque sorte libéré. Tu auras grandi et tu seras bien avec toi-même, donc avec les autres : l'expérience de qui tu es vraiment !