Jorome a écrit :Silver n'a pas complétement tort, dire que l'on progresse davantage à 65rpm n'est pas un mensonge, c'est une contrevérité.
Par contre,
maintenir cette affirmation en se basant sur cette étude, ça c'est clairement un mensonge.
Pour Eric, c'est pas parce que certains de ses dires ont été vérifiés que son discours n'est pas truffé d'erreurs, d'omissions, de manipulation. Quand c'est délibérément fait, d'apres moi, ça peut s'assimiler à du mensonge.
Sachant que le 1er à qui il ment c'est à lui même.
Encore une fois, c'est de la calomnie pure et simple d'accuser quelqu'un de bidonner ses relevés d'entraînement, alors qu'à ce jour et en plus de 1000 pages, personne n'a pu relever un seul mensonge. Que l'on cite un seul relevé bidonné

. Mais c'est comme d'habitude: répétez "il ment, il ment, il ment"... et un certain nombre de forumeurs finiront par s'en convaincre, y compris ceux qui se mentent à eux-même en affirmant qu'il ment.
Pour la cadence lente, puisque tu y tiens tant, voilà ma réponse.
D'abord, toutes les études montrent que la cadence de pédalage la plus économique est aux alentours de 65-70 RPM, bien plus basse que tout ce que l'on voit conseillé habituellement, qui tourne entre 85 et 100 RPM. C'est à cette cadence que l'on minimise les pulsations cardiaques et la dépense énergétique pour une puissance efficace donnée.
Le fait que la cadence la plus économique soit de 65-70 RPM ne veut bien sûr pas dire que c'est la fréquence optimale, celle qui assure la meilleure performance, mais je dirai que ceci met la charge de la preuve dans le camp adverse: c'est à ceux qui mouline à 85 RPM d'expliquer pourquoi c'est si avantageux, alors que c'est loin d'être la fréquence la plus économique. J'ai vu différentes tentatives d'explication sur le sujet, mais rien de définitif ou de bien convainquant. Ma conviction, étayée par les études, est que chacun a sa puissance optimale, et que plus la puissance émise est importante, plus la fréquence optimale d'un individu donné a des chances d'être élevée, mais il est complètement contre-productif d'obliger l'amateur lambda de tourner à 90 RPM s'il se sent mieux à 70.
Après, lorsque j'ai affirmé que la fréquence optimale sur IM pour Eric pouvait très bien être de 70 RPM jusqu'à preuve du contraire, quelqu'un a dit "OK pour l'IM, mais pas pour l'entraînement". Et c'est là que j'ai répondu avec ma citation ci-dessus.
Car là encore, je demande des preuves. Il n'y a pas vraiment de raison qu'une fréquence soir optimale pour la compet et une autre pour l'entraînement. D'après le principe de spécificité, on conviendra qu'il vaut mieux s'entraîner la très grande majorité du temps à une cadence proche de la fréquence cible visée. Après, on peut comprendre qu'à titre d'entraînement on joue parfois à augmenter les cadences (travail de vélocité), et c'est ce que tout le monde fait et conseille, mais au fond, qu'est-ce qui prouve que c'est bénéfique? L'étude que j'ai citée montre en fait le contraire: si on fait du fractionné (avec des séries à puissance élevée), on a plutôt intérêt à faire une fractionné à cadence très lente plutôt qu'à cadence rapide! Donc même à l'entraînement, l'intérêt du travail en vélocité reste à démontrer.
Je ne demande pas mieux que d'examiner les preuves du contraire, mais pour l'instant, les études citées montrent:
1) que la cadence la plus économique est beaucoup plus faible que ce qui est ici habituellement préconisé
2) que même quand on fait du fractionné, un travail en force à cadence lente est beaucoup plus rentable qu'un travail sur la vélocité
Au total, j'ai l'impression qu'on est encore comme souvent en France victime de nos préjugés et des légendes urbaines. De génération en génération, on répète aux cyclistes qu'il faut mouliner, ne pas mettre la plaque pendant l'hiver, pédaler rond etc etc... mai quand on étudie les choses sérieusement, avec des capteurs de puissance, des jauges de contraintes, des mesures d'échange gazeux et tout et tout, c'est une réalité bien différente qui se dessine, dans laquelle on voit que pédaler lentement est plus économique, que plus on est pro, plus on pédale carré (si, si, c'est confirmé par plusieurs études), que la notion de PMA (ou de VMA) n'a pas vraiment d'importance sur IM, etc etc.
A un moment, il faudra aussi se poser la question de pourquoi les cyclistes français (ou nos coureurs sur IM) sont largués. C'est facile de toujours parler de dopage, mais peut-être qu'aussi à un moment, il faut s'interroger sur nos "méthodes ancestrales", se remettre en question et regarder les choses d'un oeil neuf, scientifique, objectif, dépassionné, sans préjugé, avec les moyens techniques qui sont désormais les nôtres... quelque chose que l'on a plus tendance à faire en Grande Bretagne par exemple, pays qui finalement a la chance de ne pas avoir une longue tradition cycliste si lourde à porter.
Chez nous, on entend toujours les mêmes rengaines qui se répètent dans le peloton, de génération en génération, et qui constitue le "bon sens cycliste", unanimement accepté et répété sur ce forum, Ce pseudo bon sens mériterait parfois un bon coup de pied au cul, ou tout au moins une sérieuse remise en question, vu les avancées scientifiques récentes. Vu les réactions sur ce forum, c'est pas gagné...