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sympa son casque !!!!

A. Schleck : "Contador laisse pas mal d'énergie"

Alors qu'Alberto Contador est en pleine démonstration sur le Giro, son éventuel futur adversaire sur le Tour de France, Andy Schleck, a lui repris la compétition au Tour de Californie après avoir coupé suite aux classiques ardennaises. Le Luxembourgeois a au final terminé 8ème de l'épreuve à 4'33 de Chris Horner, sur une autre planète que ses adversaires.

"C’était ma course de reprise et je ne savais pas trop où je me situais" explique le coureur de Leopard-Trek à l'Equipe, lui qui partageait le leadership avec Linus Gerdemann, lequel ne finit que onzième au général. De son côté Andy a effectué un Tour de Californie en demi-teinte. Il avait bien commencé avec une seconde place lors de la première étape de montagne : "Même si j’étais un peu dans le rouge, j’étais agréablement surpris". La suite était un peu moins glorieuse, et il n'a pu suivre les meilleurs sur le Mont Baldy : "L’équipe a travaillé pour moi car j’espérais faire mieux, mais dans le cyclisme, il n’y a pas de miracle" ajoute Schleck.

Mais il en tire tout de même un bilan plutôt positif : "Je suis quand même assez satisfait, car de toute façon il n’y a rien à faire contre les Américains qui disputent ici leur Tour de France..." Avant le Tour de France, le vrai, le cadet des frères Schleck s'alignera sur le Tour du Luxembourg et le Tour de Suisse avant de peut-être retrouver Contador sur la Grande Boucle. Un Contador qui sera peut-être un peu émoussé selon le Luxembourgeois :

"Le Giro 2008 était beaucoup plus difficile"


Lorsque le parcours de ce Giro version 2011 a été dévoilé, beaucoup ont dit, Angelo Zomegnan y compris, que c'était le tracé le plus difficile de l'histoire. Pour autant, Zomegnan s'est refusé à dire que ce serait le Tour d'Italie le plus difficile, explicitant que ce sont les coureurs et les conditions qui font la course, non le parcours. Après plus de deux semaines, on peut en tout cas certifier que les organismes des coureurs ont été mis à rude épreuve. Beaucoup ont même qualifié la traversée des Dolomites de Dimanche comme l'étape la plus dure de leur vie, dont Alberto Contador.

Mais, selon David Millar, ce Giro est plus "facile" que celui de 2008. La raison ? Avant, beaucoup étaient dopés : "Je pense que l'édition 2008 était beaucoup plus difficile parce que beaucoup de gars utilisaient de la CERA" lâche le coureur de la Garmin-Cervelo avant d'ajouter une critique : "Le Giro est si difficile, mais je ne pense pas que cela fait du Tour d'Italie une bonne course. Ce n'est pas du tout tactique. C'est purement physique. C'est juste une course d'usure, que certaines personnes peuvent aimer. Mais je préfère quand tout le monde participe à la couse. C'est trop unilatérale. C'est tout pour les grimpeurs. Il ne reste rien pour les autres" a déploré l'Ecossais qui voulait quant à lui se tester hier en vue du chrono de Milan où il sera l'un des favoris.

Le mécanicien de Contador expulsé

Le mécanicien de la formation Saxo Bank SunGard, Faustino Muñoz a été viré de la compétition pour "faute". Il se serait énervé contre les spectateurs qui sifflaient et crachaient sur Contador lors de la montée vers Nevegal. Selon Matteo Tossatto, on aurait même lancé des oeufs contre le maillot rose.

Angelo Zomegnan, l'organisateur du Giro a décidé avec quelques témoins de l'évènement de l'expulser de la compétition. Il est tout de même autorisé de suivre la course en restant à l'hôtel de son équipe. Muñoz a tout de même signalé qu'il était désolé d'avoir eu ce comportement et a tout de même présenté ses excuses aux personnes qu'il aurait insulté.

Aujourd'hui Feltre -Tirano 230kms




Si on compare le parcours de cette 17ème étape avec les précédentes, on peut tout de même dire que c’est l’une des plus tranquilles, mais les leaders devront tout de même se méfier et que le kilométrage estimé à 230 est tout de même conséquent en fin d'épreuve. Après un départ de Feltre, le peloton roulera dans la vallée durant plus de 150 kilomètre pour finalement arriver au pied du col Passo Deltaonale, classé deuxième catégorie. Après une descente très roulante, les coureurs entameront alors la dernière ascension du jour, la côte d’Aprica qui avait vu l'an passé la victoire de Michele Scarponi et la parte du maillot rose de Davide Arroyo. Après une descente de 19 kilomètres vers Tirano, les hommes rapides restant dans le peloton auront peut-être l'opportunité de s'exprimer, à moins que, des baroudeurs partis plus tôt dans la journée n'en décide autrement. En tous les cas, les favoris devraient rester relativement attentistes, même si, encore une fois, il est difficile de prévoir le scénario d'une étape, surtout sur ce Giro.

Ulissi après déclassement de Visconti

Aujourd'hui les coureurs ont pris le départ de la 17ème étape. Au vue du parcours, on peut tout de même dire que cc'est l'une des étapes des plus tranquilles. Les leaders devront tout de même se méfier du kilométrage estimé à 230 bornes qui est conséquent.

Au départ ce matin, c'est Alberto Contador (ESP - Saxo Bank SunGard) qui porte la tunique rose de leader. Il possède une avance confortable sur Michele Scarponi (ITA - Lampre ISD) et Vincenzo Nibali (ITA - Liquigas Cannodale), respectivement 2 et 3 du classement général.

Après un départ de Feltre, les cyclistes ont roulé dans la vallée durant plus de 150 kilomètres. Il a fallut attendre plus de 52 kilomètres pour voir un groupe s'extirper du peloton. Dans cette échappée on retrouve de grands noms comme le Biélorusse Konstantin Sioutsou (HTC Highroad) ou encore le jeune prodige belge Jan Bakelants (Omega Pharma-Lotto). Côte Français, on retrouve Christophe Le Mével (Garmin-Cervelo) à l'avant. Dans ce groupe, on note la présence des Espagnols Jesus Hernández (Saxo Bank-SunGard), Pablo Lastras (Movistar) et Alberto Losada (Katusha), les Italiens Giovanni Visconti (Farnese Vini-Neri), Diego Ulissi (Lampre ISD), Fabio Taborre (Acqua & Sapone) et Leonardo Giordani (Farnese Vini-Neri), le Suisse Mathias Frank (BMC), le Croate Robert Kiserlovski (Astana), le Russe Eduard Vorganov (Katusha), le Luxembourgeois Ben Gastauer (Ag2r-La Mondiale) ainsi que le Belge Andy Engels (Quick Step).

Alors que devant, la cohésion règne. Un autre coureur tente de partir dans le peloton. Il s'agit d'Hubert Dupont (FRA - Ag2r La Mondiale). Longtemps en chasse patate, il arrive à recoller avec les hommes de tête.

Derrière, dans le peloton on laisse filer. En envoyant à l'avant Hernandez, la Saxo Bank ne roule pas et laisse aux autres formations la responsabilité de rouler. Suite à cela, l'écart augmente rapidement pour atteindre au maximum 7 minutes.

Dans le peloton, on commence à voir les hommes de la Liquigas Cannondale rouler à l'avant-garde du peloton. Durant l'ascension du Passo Deltaonale, à l'arrière de la course un gros écrémage a lieu. Pas mal de coureurs sont lâchés par le peloton mené avec un tempo assez élevé par les coéquipiers du Sicilien Nibali.

Après la descente très roulante du Deltaonale, l'avance des hommes de tête ne diminue pas, la victoire devrait revenir à un des fuyards du jour.

Alors que Les échappés viennent d'entamer la montée vers Aprica (15 kilomètres à moins de 4% de moyenne), on assite à plusieurs attaques à l'avant de la course. C'est tout d'abord le champion d'Italie su route, Giovanni Visconti qui attaque en premier. Les moins forts commencent à être lâcher. Puis c'est au tout de Konstantin Siutsou d'accélérer. C'est le mieux classé au général ce matin avec sa douzième place à plus de douze minutes de Contador. Mais l'attaque la plus violante est faite par le Français, Hubert Dupont qui explose pour de bon les échappées.

Après la descente, il y a regrouppement en tête. Malheureusement pour les tricolores, Le Mével est déjà loin derrière. Dans la vallée, quatre coureurs arrivent à s'extirper : Bakelants, Lastras, Ulissi et Visconti. Ces quatres coureurs font le troue avec les autres échappés.

Alors que ces coureurs rentrent dans la ville de Tirano, ils sont assurés de se jouer la victoire d'étape. Le belge Bakelants mène l'échappée. Diego Ulissi, le jeune coureur de la Lampre ISD lance le sprint de loin. Visconti essaye de le déborder entre lui et la barrière mais il est bloqué. Il décide de le pousser avec la main et c'est ce dernier qui passe la ligne en premier. Malheureusement pour le coureur de la Farnese Vini il est déclassé.

Diego Ulissi remporte cette étape à l'âge de 21 ans. Aucun changement dans le classement général mise à part la remontée de Siutsou à la cinquième place.


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A. Contador ne se fait "pas de soucis"

Lors de cette 17ème étape du Tour d'Italie, Alberto Contador a terminé dans le peloton, c'était une journée stressante pour le porteur de la tunique rose.

"C'était une étape dure et très rapide, surtout dans la première heure où l'on avait parcouru plus de 48 killomètres", explique El Pistolero. "Heureusement, ma formation m'a bien protégé. On s'était beaucoup entrainé pour ce genre d'étape qui peut être piégeuse. En plaçant quelqu'un devant, on n'a pas roulé de la journée, c'est une bonne chose pour la suite de la compétition. Si je suis prudent lors des prochaines étapes je n'ai pas de soucis à me faire. Je sais que Scarponi et Nibali vont tenter quelque chose mais je ne suis pas inquiet. Je sais que je peux compter sur l'aide de mes coéquipiers."

Certaines rumeurs annoncent qu'il y aurait Samedi des manifestants qui souhaiteraient bloquer le Giro pour faire entendre leurs revendications concernant la construction d'une ligne ferroviaire à grande vitesse. Si cette manifestation a lieu, elle bloquerait la course juste avant la montée du Colle delle Finestre, col où la seconde partie se fait sur un chemin de terre : "Ce serait vraiment domomage qu'on ne puisse pas escalader ce col. Il fait partie de l'itinéraire de l'étape, nous devons donc le monter, en tout cas pour respecter les spectateurs de ce sport."

Aujourd'hui Morbegno /San Pellegrino terme 151 kms



Une échappée victorieuse ? Cela pourrait être le cas sur cette 18ème étape qui ressemble quelque peu à celle de la veille. Les favoris ne devraient pas se préoccuper de cette étape, et ne pas gâcher les forces de leurs coéquipiers alors qu'il reste encore quelques journées difficile devant eux. Si la chasse est entreprise, elle le sera par une équipe de sprinteur qui a bon espoir que son leader du jour passe l'unique bosse du jour. Car il n'y a en effet pas de grosse difficulté au programme si ce n'est le Passo Di Ganda, situé à 30 bornes de l'arrivée, s'échelonnant sur 9 kilomètres avec une moyenne proche de 8%. Après le passage au sommet, la descente ne sera pas, pour autant, de tout repos. En effet, celle-ci sera dans sa première partie jalonnée de plusieurs courtes remontées avant une deuxième partie bien plus traditionnelle. Le final est totalement plat. Reste à savoir si le peloton aura trouver les forces nécessaires pour revenir sur les audacieux du jour qui ne devraient pas manquer à l'appel à quelques jours de la clôture de ce Giro

Allez pourquoi pas Le Mevel

L'échappée belle pour Eros Capecchi

Au vue du profil de cette 18ème étape, on pouvait prédire le même scénario que l'étape de la veille. En effet, une seule ascension était répertoriée aujourd'hui, celle du Passo Di Ganda, longue de 9 kilomètres avec une pente moyenne de 8 %. Située à plus de 30 kilomètres, elle ne serait décisive que pour les hommes échappés.

Suite à l'étape qui est arrivée hier à Tirano, aucun changement n'a eu lieu au général, Alberto Contador (ESP - Saxo Bank SunGard) conserve son maillot rose de leader avec une avance confortable sur Michele Scarponi (ITA - Lampre ISD) et Vincenzo Nibali (ITA - Liquigas Cannondale).

Sous un ciel nuageux, le peloton a quitté en début d'après midi la ville de Morbegno. Et dès le départ, on assiste à un nombre incalculable d'attaques. Toutes les équipes qui n'ont pas encore levé les bras sur ce Tour veulent envoyer un coureur à l'avant.

Dans la première heure, le peloton a parcouru plus de 53 kilomètres ! Et personne n'a encore réussi à faire le trou. Tout tend à prouver que la nervosité règne dans le peloton. Les Italiens Paolo Tiralongo (Pro Team Astana) et Dario Cataldo (Quick Step) sont les premiers coureurs à prendre une petite avance sur le peloton.

D'autres hommes tentent de les rejoindre. On note notamment la présence des Belges Jan Bakelants (Omega Pharma Lotto) et Kevin Seeldrayers (Quick Step), des Espagnols Carlos Sastre (Geox TMC), Luis Pasamontes (Movistar) ou encore Angel Vicioso (Androni Giocattoli), déjà vainqueur sur ce Giro à Rapallo. Mais il n'y a pas de cohésion en tête de course.

Malgré la présence de deux coureurs de la Quick Step devant, Jérome Pineau tente à son tour d'essayer de rattraper ce wagon composé d'une dizaine de coureurs. Alors qu'il arrive dans le sillage de l'échappée, Pineau relance les hostilités et se retrouve alors seul en tête. Il est bientôt rejoint par Marco Pinotti (ITA - HTC HighRoad), Kevin Seeldrayers (BEL - Quick Step), Eros Capecchi (ITA - Liquigas Cannondale), Gianluca Brambilla (ITA - Colnago CSF) et Morris Possoni (ITA - Sky Pro Cycling). Le peloton laisse filer et dans le groupe de poursuivants, l'entente n'est pas bonne. La victoire d'étape reviendra donc à l'un de ces coureurs.

Lors de l'ascension du Passo Di Ganda, dans les pourcentages les plus difficiles Possoni et Pineau se font lâcher à la pédale. Tout proche du sommet, c'est au tour de Brambilla, ancien porteur du maillot vert sur ce Giro, de perdre la roue des autres échappés,

Dans la descente de ce col, le trio Pinotti-Capecchi-Seeldrayers fait le trou sur leurs anciens compagnons. Alors qu'on rentre dans les 10 derniers kilomètres, ces trois coureurs commencent à se regarder. Marco Pinotti tente de partir en solitaire mais Seeldrayers saute vite dans sa roue.

La victoire entre ce trio se jouera donc au sprint. A 500 mètres de la ligne, Pinotti emmène les deux autres coureurs plantés dans sa roue. Pinotti accélère à 150 mètres mais Capecchi, vraiment plus véloce, domine ses compagnons d'échappée très facilement. Seeldrayers termine à la troisième place.

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Le lac de Côme

Aujourd'hui Bergamo/Macugnaga 209kms




L'arrivée à Milan se rapproche mais il reste encore quelques belles étapes pour faire la différence. La 19ème fait partie de celles-ci, tout comme les deux suivantes, même si à un degré moindre. Ce 26 Mai, c'est une étape longue de 209 kilomètre que devront effectuer les coureurs entre la ville de Bergamo à Macugnaga. Après une première partie d'étape relativement plate, les choses se corseront à mi-course au moment de gravir la difficile ascension de Mottarone, classée 1ère catégorie qui s'allonge sur 13 kilomètres pour un pourcentage moyen de 7.5%. Située trop loin de l'arrivée, elle ne devrait pas provoquer d'attaques entre les favoris. D'ailleurs, il est une nouvelle fois difficile de dire si ceux-ci entameront la chasse derrière les échappés sachant que l'ultime difficulté du jour n'est pas insurmontable. Si ce sera tout de même la sixième arrivée au sommet de ce Giro, la montée vers Macagnaga, bien que longue (28 kilomètres) ne présente pas des pourcentages ahurissants, la moyenne se situant autour des 5%. Toutefois, la longueur de l'ascension peut avoir raison de sa difficulté, et il ne faudra pas négliger cette antépénultième étape, où certains "battus" pourraient bien aller chercher un lot de consolation, ou se replacer au général...


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Contador offre l'étape à Tiralongo

Lors de cette étape, les coureurs ont parcouru 209 kilomètres, entre la ville de Bergame et Macugnaga. Après une première partie de course sans difficulté, les choses ont commencé à se corser à partir du kilomètre 120 avec la difficile ascension de Mottarone, classée 1ère catégorie qui s'allonge sur 13 kilomètres pour un pourcentage moyen de 7.5%. S'ensuit après un passage dans la vallée, la montée vers Macagnaga, longue de 28 kilomètres. C'est au sommet de cette ascension que se jouera la victoire aujourd'hui.

Ce matin, comme depuis presque deux semaines, Alberto Contador (ESP - Saxo Bank SunGard) s'est élancé avec le maillot rose de leader. Il devance au général Michele Scarponi (ITA - Lampre ISD) et Vincenzo Nibali (ITA - Liquigas Cannondale). John Gadret (FRA - Ag2r la Mondiale) est toujours le meilleur français classé au général avec sa quatrième place.

Dès le départ, plusieurs coureurs essayent de s'échapper. Après 20 kilomètres de course, 19 coureurs parviennent à faire la différence. On retrouve entre autres Cyril Dessel (FRA - Ag2r La Mondiale) ou encore Johnny Hoogerland (HOL - Vacansoleil DCM). Ils sont tous vite repris par l'avant garde du peloton qui reste très vigilant.

Alors qu'on a eu majoritairement un très beau soleil sur les routes transalpines, la pluie s'est invitée aujourd'hui sur cette étape.

Trois coureurs arrivent à se défaire du peloton : le Français Jérôme Pineau (Quick Step), l'Italien Matteo Rabottini (Farnese VIni-Neri) et le Danois Lars Bak (HTC Highroad). Parmi les fuyards, c'est Jérôme Pineau le mieux placé. Le coureur de la Quick Step est 77ème à 1h54'51" d'Alberto Contador.

Le peloton laisse filer et leur retard augmente au fil des kilomètres. L'écart maximal des trois a été chronométré au kilomètre 109 et il était de 9 minutes et 45 secondes.

Alors que les échappés entament la montée vers Mottarone, le peloton a accéléré. C'est la formation Acqua & Sapone qui roule fort pour certainement placer son leader Stefano Garzelli (ITA) dans les meilleurs conditions pour passer en tête du sommet et conforter son maillot vert. Le peloton revient très vite. A un kilomètre du Grand Prix, le Maglia Verde décide d'attaquer mais ce fût déjà trop tard. Les fuyards sont passés le sommet avant lui. Ce fût un coup pour rien pour l'ancien vainqueur du Giro.

A noter que le jeune Mikael Chérel (FRA - Ag2r La Mondiale), très discret depuis le début de ce Giro, a réussi à sauter dans la roue de l'Italien. Dans la descente, on retrouve à l'avant de la course 6 coureurs. On ajoute au trois déjà présent à l'avant, Mikael Chérel, Stefano Garzelli et le Suisse Johan Tschopp (BMC). Alors qu'une forte pluie tombe sur le peloton et les échappés, l'écart augmente petit à petit. Derrière, c'est la formation Katusha qui mène la chasse.

Au pied de la dernière ascension du jour, l'ancien vainqueur du Giro Danilo Di Luca (ITA) impose un fort tempo en tête du peloton. L'avance des 6 diminue fortement. Devant, la cohésion commence à disparaître. Rabottini et Pineau décident de se défaire de leurs compagnons d'échappée. Malheureusement pour eux, ils se feront reprendre à 13 kilomètres du sommet.


L'écrémage a lieu dans le peloton. Suite à une violente accélération, le peloton se scinde en deux. De nombreux coureurs perdent pied comme le Vénézuélien José Rujano (Androni Giocattoli) qui se fait surprendre par l'accélération des Katusha. L'Italien Paolo Tiralongo (Pro Team Astana) en profite pour accélérer. Il fait le réellement le trou.

C'est au tour des coéquipiers de la Saxo Bank SunGard de prendre en main la chasse, c'est Richie Porte (AUS - Saxo Bank SunGard) qui roule principalement. Alors qu'Hubert Dupont (FRA - Ag2r La Mondiale) décide d'attaquer alors que les favoris se regardent, Joaquin Rodriguez (ESP - Katusha) dépose un mine. Il revient en quelques mètres sur le Français et contre.

Derrière, les quatre premiers du général essayent de revenir sur l'Espagnol. Tiralongo possède toujours une avance d'une dizaine de secondes mais il semble piocher. Puis c'est au tour de John Gadret, impressionnant depuis le début de ce Giro d'essayer de partir à la recherche de Purito mais El Pistolero ne veut pas laisser le Français partir. Le protégé de Bjarne Riis se lève sur les pédales et accélère violemment. Il revient très facilement sur Purito qui essaye de s'accrocher dans le sillage du maillot rose.

Contador assome la concurrence encore. Il revient dans la roue de Tiralongo mais laisse la victoire au coureur d'Astana. Nibali passe la ligne quelques secondes plus tard et empoche les 8 secondes de bonification. Gadret, à l'attaque dans les derniers kilomètres prend la quatrième place.

Le perdant du jour est José Rujano. Il passe la ligne avec plus d'une minute de retard sur le vainqueur du jour. Il passe de la 6ème à la 10ème place.

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Tiralongo : "Alberto m'a dit d'attaquer"


Quelle délivrance pour Paolo Tiralongo. Constamment à la planche pour ses leaders depuis le début de sa carrière, l'Italien n'avait encore jamais réellement eu l'occasion de lever les bras. Equipier de Damiano Cunego, puis d'Alberto Contador et désormais de Roman Kreuziger, le coureur de 32 ans attendait cela depuis de longues années. Et c'est venu aujourd'hui, telle une offrande, de la part de l'un de ses anciens leaders : Alberto Contador. Certes l'Italien n'aurait jamais été repris si l'Espagnol n'avait pas, une nouvelle fois, laissé sur place ses concurrents. Mais en revenant à sa hauteur, le maillot rose de ce Giro a estimé que Tiralongo méritait sa victoire et, le laissant prendre sa roue, il l'a emmené jusqu'à la ligne. L'Italien a pu éxulter :


"Je suis heureux. J'ai l'ai cherché longtemps et j'ai tenté tous les jours. L'équipe m'a fait confiance. J'ai essayé par tous les moyens, je savais que j'étais en bonne forme, ma condition s'améliorant, étape par étape. Ca a vraiment été une victoire d'équipe. Ce succès est pour tous mes fans et ma femme qui sont toujours à mes côtés et me soutiennent"

"Après toute une carrière passée à travailler pour les autres, j'ai eu le feu vert de l'équipe. Je voulais essayer après avoir toujours tout donné pour mes leaders. Je suis sorti et j'ai gagné, c'est beau, c'est un sentiment merveilleux pour moi" a-t-il dit à la Rai à son arrivée, tout en saluant évidemment le geste de Contador :

"Alberto est un grand ami, même hors de la course. A six kilomètres de l'arrivée, il s'est porté à ma hauteur et m'a dit d'attaquer. Je me disais bien qu'il allait tenter quelque chose : quand il m'a rejoint, il m'a encouragé. Je savais que j'avais un grand ami, et je pense qu'il a prouvé qu'il était un immense champion en faisant ce grand geste. Il est important pour le cyclisme."

Contador : "Pour Paolo, c'est une victoire importante"

Ce n'est même plus surprenant. Alberto Contador est au dessus du lot, bien au-dessus et tous l'ont compris. Aujourd'hui, sur une ascension pourtant pas si difficile, il a encore tenu à montrer qu'il était là, et bien là. Lors de sa seconde accélération, personne n'a pu aller le chercher. Et c'est telle une fusée qu'il a dépassé Gadret et Rodriguez avant de rejoindre Tiralongo. Et le maillot rose n'a pas été avare. Il a en effet offert la victoire à son ex-coéquipier et ami, Paolo Tiralongo, qui n'avait jamais gagné chez les pros, à 32 ans. Un bien beau geste, qui lui semble tout naturel :

"C'était une étape incroyable et je suis très heureux car aujourd'hui, c'est un résultat incroyable. Les jambes étaient très bonnes aujourd'hui, et quand il y a de bonnes possibilités vous devez toujours essayer d'en profiter. Aujourd'hui, devant, j'avais un grand ami et je suis davantage content que ce soit Paolo qui ait gagné plutôt que moi-même, car pour lui c'est une victoire importante. L'an dernier, il a travaillé si dur pour moi, c'était aussi un coureur essentiel sur le Tour."

Et quand le journaliste de la Rai lui demande s'il aimerait retrouver l'Italien à ses côtés, Contador répond avec malice : "Maintenant qu'il a remporté une étape sur le Giro, il va coûter beaucoup plus cher" dit-il en riant. "mais si c'est possible, j'aimerais en effet courir de nouveau avec lui. "