PLUDJAMB a écrit :Y a un super moyen de résister au stress, je connais un triathlète, GA de très bon niveau qui l'utilise régulièrement. Et ça lui réussit, il fait souvent des temps canons sur IM (au regard de ses performances physiologiques qui, ma foi, il faut bien le dire, n'ont rien d'exceptionnel...

)
J'explique la méthode :
1-Tu fais des recherches sur la meilleure façon de s'entraîner, de s'hydrater, de s'alimenter, de s'étirer, et de s'affuter.
2-Tu mets en application, avec hargne et rigueur, chaque jour que l'année fait, le résultat de ces recherches.
3-A l'approche de l'épreuve
tu t'auto-dévalorises, j'explique : tu racontes partout que tu t'es complètement planté dans tes recherches, que de toute façon t'as pas les capacités physiologiques pour durer (exemple à l'appui de quelques gars de ton club, qui,
eux sont doués, et qui, en un an, sont passés de 40' au 1500 à 20'...), que ton boulot (même si tu es fonctionnaire) te pompe une énergie folle, tu peux même te faire une ampoule et envisager que mal soignée elle pourrait se transformer en cancer de la peau la semaine même de ton objectif, que tout es foutu, que ta femme va te quitter, que ton boss va certainement te trouver une mission 24/24 la veille de l'épreuve, que t'es finalement qu'une grosse merde mais que tu l'as bien mérité, et que faut vraiment être un pauvre psychopathe associal pour faire ce genre de sport (d'ailleurs c'est pas du sport, c'est limite du masochisme).
Tu poses des questions de pimpim débutant à tout tes camarades de club, pour bien leur montrer que bof, finalement, t'étais pas le super héros qu'ils croyaient...par exemple : est ce que je dois mettre un slip sous mon cuissard ? c'est vrai que les triathlètes font pipi dans leur combi ? tu crois que je peux être pris au contrôle antidopage si je mange une fraise haribo...etc...etc...
4- le jour J
(salut J ! ça boume ?) tu te dirige vers le départ... là, t'en à rien à foutre de tout, t'es au bord du suicide, tu te demandes vraiment ce que tu fous là (autant dire que ton niveau de stress, à ce moment là, est proche du zéro absolu, voire en dessous...).
Et tout à coup, au moment du coup de sifflet, tu te dis que perdu pour perdu, ça va être ton chant du cygne (ton champ du signe, si t'es un alien..), dans un sanglot, tu te jettes dans l'eau, la rage aux lèvres devant tant d'efforts de préparation gâchés, et tu lâches tout dans un effort d'une brutalité à l'apogée du néant ultime de la douleur paroxystique, espérant exploser le plus rapidement possible, afin d'abréger tes souffrances mentales, morales et physiques
(et sexuelles...tant qu'à faire...).
5- et alors...et alors....ben.... Mé ÇA ALAURRE !!! tu vois pas que tu fais une sacré perf...!!!

oh ben ça alors, si on avait pu prévoir...

AAAH, MAIS ÇA ALORS !!
6- tu fais un compte rendu en expliquant que c'était inattendu, mais que t'as pu
( "su" si t'es belge) le faire grâce à pas mal d'expérience, de chance aussi (eh oui, public ! il en faut un peu aussi), et que finalement, t'aurais même pu faire un peu mieux, si seulement ta préparation avait été un tout petit peu plus ambitieuse (genre Brett Sutton mais avec des cailloux dans les chaussures...)
Voilà... comment gérer le stress avant l'épreuve par...par... par...??????
