Le mental sur ironman..........

[willy]

Quand Allen abandonne Hawaii, Rovéra abandonne Nice et Zurich,

Ils ont abandonné pour quelles raisons?
Défaillance physique?

Ou bien ils ont laissé tomber en constatant que leur classement ne serait pas celui espéré?

Je ne juge pas... Je ne sais pas du tout les circonstances qui les ont poussé à arrêter la course... Ils sont braves si c'était pour des raisons climatiques/médicales, ils auront tenté de faire ce qu'ils pouvaient jusqu'à ce que l'organisme lache.

Par contre, ce serait des cons s'ils avaient abandonné en se disant: "Le podium, ou X chrono, n'est plus possible. Autant arrêter"
Lors d'un marathon en Suisse, un favori a abandonné au 38ème kilomètre...après s'être fait dépasser par le troisième! Il a su qu'il ne ferait pas le podium, alors il a arrêté. Un gros naze.

Le mental, c'est aller jusqu'au bout, en toute circonstance. Sauf si on met sa santé en jeu, évidemment...

Bonjour,

Pour une fois, je vais parler de ce que je connais bien (4 abandons sur IM, dont 3 au semi marathon)...

Avec mon niveau de merde, bien sûr que le classement ne joue pas, mais quand on est une loque depuis 5 km, et qu'il t'en reste encore 21 à tirer, je ne vois pas l'intérêt de se mettre encore plus chiffon. Bien sûr, je pourrais faire les 21km en marchant, mais je ne savourerais pas la course à sa juste valeur (j'ai déjà vécu çà à Nice en 2004 où j'ai fini, mais ça m'avait laissé un goût d'inachevé). Cette année, à Nice, j'en ai vu des tas, à la ramasse complete, qui repartent après une perf ou autre, juste pour une médaille ou un T-Shirt. Je me demande ou est encore le plaisir, à part se la péter quelques jours après...

Perso, je laisse tomber et je me cherche un nouvel objectif. En espérant que ça passera un jour. Comme magnus, 2 jours après, je suis prêt à recommencer, comme si je n'avais rien fait le dimanche...

D'ailleurs, je repars pour Embrun, juste pour le plaisir de participer. Advienne que pourra...

Qui disait : Bon à rien mais prêt à tout, c'est aussi ma devise...

Ce n'est que mon avis.

A+

Willy.

[carlito]

oui donc en fait dès que t'es un peu fatigué tu t'arrêtes quoi
si le tshirt de finisher est un facteur de dépassement de soit alors je trouve cela pas si mal...

[ironturtle]

willy tu juges et généralises bien vite; dépassement de soi ne veut pas nécessairement dire "se la péter après". A l'inverse on peut comme Aurélie trouver lamantable de faire le cador AVANT la course, bâcher quand il y a 1 pêt de travers et se remettre à faire le cador APRES. Mais on a dévié du sujet du mental je trouve. Ceci-dit tu ne m'en voudras pas de trouver que quand on s'aligne au départ d'une course c'est pour voir la ligne et que ne pas la voir-sauf blessure grave ou casse mécanique (quoique... j'ai vu à Roth un gars qui portait son vélo alors qu'il était à plus de 10 bornes de l'arrivée)- est un signe de faiblesse mentale.

[bada]

Je vais me permettre de mettre mon grain de sel bien que n'étant pas IM (un peu genre professeur Rolin quoi )

- d'abord je pense que du mental, il en faut pour faire ce sport, point. Toutes les heures passées sur le vélo en plein hiver, à aller à la piscine quand les autres rentrent chez eux après le boulot ou encore courir le soir au lieu de mater la téloche avec sa petite femme, je prétends qu'il faut avoir du mental ! De la gnac, du courage, de la volonté, appelons ça comme un veut, mais il faut en vouloir, c'est évident !

- après, le problème soulevé par Magnus et que j'ai connu aussi (à mon échelle, hein ) sur LD est qu'il n'avait pas prévu le coup de bambou.... il n'avait pas imaginé finir de cette façon.... C'est tout le problème des épreuves longues : pour mon cas, je n'avais pas prévu dans la tête ni songé une seconde par exemple que je j'aurais besoin de marcher ! On pense courir tout le temps à sa vitesse, voire un peu moins vite mais on ne , pardon, je ne m'imaginais pas finir l'épreuve en marchant, de même que je m'imagine pas mettre un pied à terre dans un col ! Appelons ça de la fierté, de l'orgueil mal placé, de la prétention, mais en tout cas, ce que la tête n'a pas prévu dans ses plans d'avant course, il est fort difficile de lui faire accepter le jour J surtout que le corps ne suit plus du tout !
Ironturtle a semble-t-il intégré depuis 2 ans cette composante dans sa "vie triathlétique" : il sait qu'il devra marcher et ça passe
Je sais que, pour mon cas perso, si je refais un jour des épreuves longues, je les ferai avec cette philosophie et ce sera, j'en suis sûr, bien plus agréable à encaisser pendant, et surtout après la course !

Donc pour moi, Magnus, tu ne manques pas de mental, t'as simplement manqué tes prévisions ce jour-là et tu dois intégrer désormais que ça peut se passer comme ça

[ironturtle]

Tout à fait d'accord. J'ai dû marcher aux 100 Bornes de Cléder car trop de douleurs aux périostes. J'ai été assez con pour finir en pleurant (littéralement) de douleur pendant les 40 derniers km. Je n'en tire aucune gloire mais n'avais non plus aucune honte. Par contre en 2006 j'ai pris le départ de Klagenfurt pour faire 13heures et ai pitoyablement marché mort de honte pendant le second semi pour finir en 14h23. J'ai beaucoup appris ce jour-là! Depuis j'ai marché la tête haute à Lanza en prenant plein de plaisir et couru (lentement ) à Roth sans aucun plaisir.