Bonjour à tous,
Post passionnant s'il en est (et coucou Ugo l'aéro

)
Un petit mot sur la question.
J'insiste sur une valeur qui est que nous faisons du triathlon longue distance sans drafting qui comprend des spécificités importantes :
- allure régulière : donc impact de quelques centaines de g supplémentaires négligeables, le fait de perdre quelques cms à chaque réaccélération n'a pas la conséquence de ce que l'on peut voir en cyclosportive, et ceci sur le cadre comme les roues... le fait d'avoir des roues avec un effet gyroscopique un peu plus important permet, je trouve, d'avoir une position plus stabilisée sur le vélo et confortable (moins de corrections).
- niveau général du triathlète en puissance développée du niveau d'un cyclosportif 1er (au mieux pour les costauds) à 3ème paquet (pour beaucoup), ce qui minimise les pbs de rigidité potentiellement évoqués (roues et cadres)
- position aéro : confort essentiel! Et maniabilité dès qu'il y a un peu de virages et de descentes!
Sans compter toutes les petites choses qui ont un impact monstrueux sur la perf : une paire de cosmics carbone SL pour moi sur un parcours de référence relativement roulant (MD de Vendôme pour ceux qui connaissent) c'est 1s/km de gagné.
Mais si manque de confiance dans les roues (solidité, freinage), ce sont des poignées de secondes perdues à chaque freinage ou revêtement dégradé.
Si chaîne de transmission en mauvais état, braquets mal choisis (plus de 300w à tenir avec 50 à 60tpm comme encore vu à embrun cette année), chaîne croisée, c'est plus qu'une paire de roues aéro....
Pour le matos aéro, j'ai fini par me résigner en me disant qu'il fallait avant tout faire preuve de logique. Comme Ugo, je pense qu'une validité aéro ne peut qu'être validée qu'en situation réelle (limite aéro du tunnel qui ne prend pas en compte les oscillations du cycliste par exemple, mais aussi l'impact des angles de vent sur le couple vélo+cycliste et le comportement du cycliste avec le vent).
Donc je n'ai pas de casque aéro... j'en essaierai peut être un jour quelques uns mais pas d'achat avant essai... de plus comme je chauffe beaucoup, ce type de casque est pour moi très complexe à supporter dès que la température dépasse 20°C (notamment avec visière...) et je perdrai plus que je ne gagnerai (quid aussi de l'effet régulateur de la nuque si elle est dans une zone surchauffée par la présence du casque....).
J'ai des cosmics carbone SL de 2008... et la concession que je fais c'est une para à l'arrière de temps en temps (surtout s'il y a un peu de vent...) mais je n'en ai plus pour l'instant. j'avoue que j'ai racheté une paire de easton ea90slx pour faire embrun en raison du risque de vent fort sur le retour qui déstabilise pas mal du côté de l'aérodrome et fait perdre du temps (c'est un peu chaud dans les descentes et je suis mauvais descendeur...)
Pour le cadre : j'ai un cadre alu tubes ROND arrière carbone... mais fait sur mesure à mes cotes... tubes rond car au final c'est le moins mauvais en aéro quelquesoit l'angle et la force du vent non? mais sur mesure car je gagne en confort et là ce sont des minutes de gagné...
pour la rigidité du cadre, c'est un avis que j'ai toujours eu du mal à me faire.... je suis persuadé que toute déformation = perte d'énergie = perte de watts. Mon cadre sur mesure est d'ailleurs trrrrrrèssss rigide... et ça ne me dérange pas.
Cela étant, mon cadre "route", un vieux felt sc1 de 2006 est tout sauf un modèle de rigidité et c'est un bonheur pour moi... bizarre... idem pour les sensations et les perfs que j'avais avec le kuota kalibur 2005 (boitier de pédalier réputé souple).
Est ce le lien avec le fait qu'on développe des puissances relativement faible en triathlon longue distance, et de façon constante? La rigidité a alors moins d'importance, et un peu de souplesse finit par diminuer un peu le Qfactor de façon artificielle.... je m'interroge...
Pour le reste du matos... je suis persuadé que les membres inférieurs ont une influence monstrueuse sur l'aéro.... et qu'il y a à penser là-dessus, mais comment!!!! il faut bien tourner les jambes non?
Pour le haut du corps, je suis revenu en arrière par rapport aux drops de folie... au final c'est une combinaison entre confort, souplesse, forme du dos, casque, camel sur le dos (sisi), .... et il faut plus travailler en situation sur parcours de référence en essayant plein de trucs que partir à priori. Cela dit, le confort reste un critère vital pour faire un chrono sur du long!
Bien sur, le prolongateur long est obligatoire, à minima.... (surtout sur embrun

)
Sur la géométrie d'un vélo et le positionnement du gars, j'ai essayé le perso, l'avis du pote (très) éclairé

, le pro, le semi pro... posé long, posé compact, bas ou haut devant et bas ou haut en selle... on constate des choses étonnantes parfois. et c'est là qu'on comprend l'importance de la prise en compte du bonhomme et du type de pédalage.... perso je ne suis pas véloce et pas super souple mais avec une grande amplitude de cheville. Sur une hauteur de selle importante qui semble à priori plus intéressante, je perds en puissance en cote, gagne un peu en vitesse en cap après le vélo, mais suis bridé en watts au fil des heures. Manque de gainage et de souplesse peut etre... mais je n'ai pas la possibilité de faire 10000kms par an. Au final ma géométrie de cadre est un peu différente de ce qui pourrait sembler idéal initialement. Je travaille plus sur les quadris mais avec une prépa bien faite, je cours aussi vite au final...
Sur l'angulation du cadre il y a des choses à dire aussi je crois... et très individuelle. on n'est pas tous sensibles de la même façon aux variations d'angulation. Comment le prendre en compte au moment de la conception du vélo?
Je suis très bien à 78° sur du roulant, vers les 76° pour un parcours type Nice ou Vendôme, à embrun à 74° environ c'est du bonheur. Je ne vais pas plus vite forcément en côte à 74° vs 78° mais je ne fais pas travailler les groupes musculaires de la même façon (c'est un ressenti). Sur un col ou une cote longue, pour moi la sensations (parfois trompeuse je le sais) est très nette. et enfin ok avec ugo sur le fait que les triathlètes sont en général mauvais cyclistes (sauf les motards). Et dès que ça commence à être un peu difficile au niveau pilotage, on parle alors de minutes perdues sur un parcours comme l'altriman, embrun, l'alpe. Ou même de poignées de secondes pour des triathlon plus court mais où les choix retenus ne sont pas sensés apporter plus en terme de gain...
Vous avez vu l'essai sur les cadres aéro du magazine tour quaterly?
Et pour les roues aéro, le résultat cata des cosmics SLR avec les rayons carbone larges... VS ce que donnaient les résultats des cosmics SL classique sur le site de rouesartisanales.com?
(avec toute la réserve des essais en tunnels émis plus haut).
Enfin, quand on parle d'aéro, ne vaut il pas mieux plutôt regarder ce qui se passe derrière plutôt que ce qui se passe devant?
Desolé d'être un peu brouillon dans la rédaction mais la connexion déconne un peu et j'ai du faire 5 copier /coller en réouvrant OLT pour pouvoir finir le post....