NickTheQuick a écrit :matafan a écrit :
Tu dis être 100% d'accord avec NickTheQuick, mais vos définitions semblent contradictoires.
Oui, c'est bizarre

Nous sommes vraiment 100% d'accord par contre, matafan, non ?
Pour moi, si je lis d'une certaine manière la définition de Tridan, c'est bien en dessous de vV02max, là où il y a 0mmol de lactates en tant que déchet que le processus est 100% aérobie. Alors que vV02max ou VMA c'est quand le processus aérobie est à 100%.
Nick
Oui, effectivement, on n'est peut-être pas complètement en phase sur tout ...
le processus est complètement aérobie jusqu'au seuil anaérobie, qui correspond environ à 4mmol de lactates. C'est seulement là que le processus anaérobie vient "au secours" du processus aérobie, pour produire encore plus d'énergie pour aller plus vite. Sur les tests par paliers, on voit bien le processus anaérobie s'enclencher au Seuil. Avant ce point d'inflexion, la relation vitesse=f(VO2) est une belle droite, ensuite la consommation d'O2 (ou les puls) augmente bcp moins vite puis plafonne, bien que la vitesse continue à augmenter grâce à l'anaérobie (d'ailleurs pour déterminer VMA, il suffit en gros d'extrapoler la droite "sub anaérobie").
Pour apporter un peu d'eau au moulin de la réflexion, j'ai repris une de mes bibles préférées, LE MARATHON de Péronnet édition 1991, qui établit (entre autres) un bilan énergétique des meilleures performances réalisées par Emil Zatopek du 100m au marathon. Zatopek avait un VO2max estimé (ou mesuré ?) à 76,5 ml/min/kg et une VMA d'environ 21,5 km/h. Sa capacité aérobie et anaérobie n'avait rien d'exceptionnel, mais son endurance était légendaire (haut % VO2max pendant très longtemps).
Dans le tableau, l'auteur a calculé (je sais pas comment, c'est pas expliqué) la contribution des 2 filières anaérobie et aérobie pour chacune de ses performances (puissance moyenne exprimée en cal/min/kg). On voit que le maximum de la filière aérobie est atteint pour ses records 3000m et 5000m, et correspond en gros à sa VMA. Au delà, d'une heure de course, la filière anaérobie devient négligeable, voire inexistante pour le marathon, couru quand même à 82% de sa VMA (et à cette époque là, les marathoniens ne buvaient pas, çà "coupait les jambes"

)
| Distance | Temps | Vitesse | P Anaérobie | P Aérobie | % Aérobie | % VMA
| 100 m | 0:00:12 | 30,0 km/h | 648 cal/min/kg | 81 cal/min/kg | 11,1 % | 139,5%
| 400 m | 0:00:56 | 25,6 km/h | 297 cal/min/kg | 212 cal/min/kg | 41,7 % | 119,2%
| 800 m | 0:01:58 | 24,3 km/h | 143 cal/min/kg | 291 cal/min/kg | 67,1 % | 112,9%
| 1 500 m | 0:03:55 | 23,0 km/h | 74 cal/min/kg | 334 cal/min/kg | 81,9 % | 106,8%
| 2 000 m | 0:05:20 | 22,5 km/h | 54 cal/min/kg | 346 cal/min/kg | 86,5 % | 104,5%
| 3 000 m | 0:08:07 | 22,2 km/h | 34 cal/min/kg | 356 cal/min/kg | 91,3 % | 103,1%
| 5 000 m | 0:13:57 | 21,5 km/h | 17 cal/min/kg | 356 cal/min/kg | 95,4 % | 100,0%
| 10 000 m | 0:28:54 | 20,8 km/h | 7 cal/min/kg | 351 cal/min/kg | 98,0 % | 96,6%
| 20 000 m | 0:59:51 | 20,0 km/h | 2 cal/min/kg | 342 cal/min/kg | 99,4 % | 93,2%
| 25 000 m | 1:16:36 | 19,6 km/h | 1,5 cal/min/kg | 338 cal/min/kg | 99,6 % | 91,1%
| 42 195 m | 2:23:03 | 17,7 km/h | 0,5 cal/min/kg | 330 cal/min/kg | 99,8 % | 82,3%
On peut donc définir la VMA de Zatopek, comme la vitesse qu'il aurait pu atteindre en mobilisant sa
seule puissance aérobie max de 356 cal/min/kg.