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ce que j'en pense?
Tant qu'on y est pas allé, c'est difficile d'avoir sa propre analyse. A travers tout ce que vous avez écrit j'ai tenté de "visualiser ", c'est pas simple.
Certainement quelque chose de particulier dans un cadre unique. Quand je lis tout ce qui se dit, la première chose qui me vient à l'esprit c'est d'y aller ! non pas en tant que compétiteur, car je suis à des années lumière de tous ces gens et puis j'avoue humblement que je n'ai pas trop l'esprit compétition, mais plutôt une pratique sportive "loisirs bien être" ( mais bon ça c'est un autre débat très loin du sujet actuel !), mais en tant que spectateur pour "toucher" sur place la réalité et tout ce que cela provoque. J'ai vécu des choses énormes à Nice et surtout à Embrun, et je pense que l'émotion de ces instants n'ont rien à envier à ces 2 épreuves. Le plus à Hawaï ? encore une fois ...se dire que tout est parti de là, un lieu particulier avec toutes ces légendes qui se sont construites dans la douleur , dans la joie, dans des valeurs très très particulières, le sur -dimensionnement propre aux américains.
Les images télé sont belles prenantes mais bon on est bien sûr enfermé dans le bon vouloir d'un réalisateur, et de commentateurs qui ne nous apportent rien de significatif ( du moins pour moi et mon anglais hésitant). Donc on reste un peu sur notre faim !! alors il faut y aller !! pourquoi pas en 2010. affaire à suivre...

"You are an Ironman"

Hawaii, c'est un peu le disney land des triathlètes, difficile d'aimer le tri et d'y aller sans avoir les yeux qui pétillent. Tout le gratin du long est présent, nos légendes (Scott, Allen, ...) sont là en chair et en os, le terrain de jeu est magnifique et mythique. J'avoue humblement que l'envie de prendre un dossard est grande. Oui, le parcour n'est pas très technique, mais clairement c'est un voyage avec soi-même qui est proposé avec des lignes droites interminables, la chaleur et le vent. Le mental est certainement autant mis à l'épreuve que les jambes.

Une grande partie de la magie de cette épreuve est qu'elle a vocation à toucher tout le monde. Chaque compétiteur est accueilli avec la même ferveur et le fameux "you are an ironman". On répète encore et encore que l'accomplissement est fabuleux, que chaque compétiteur du premier au dernier est un être formidable. Oui il y a les champions du jour, mais eux-même ne sont-ils pas venus accueillir les derniers sur la ligne à l'approche de minuit? Ca serait une erreur de ne considérer Hawaii que comme une compétition sportive, d'ailleurs les équipes de communications et du marketing s'affèrent à trouver chaque année des parcours les plus extraordinaires qui peuvent servir d'inspiration à tous. Si un double amputé peut faire un IM, pourquoi pas vous? La WTC cherche avant tout à séduire et plaire aux ages-groupers et ça marche plutôt bien.

Cette immense reconnaissance faite à tous les participants est la clef je pense du succès de l'IM. Cela contraste grandement avec par exemple les France LD ou l'on se dépêche de faire la remise des prix alors que les derniers n'ont pas encore franchi la ligne. La WTC n'est propriètaire finalement de pas grand chose, tout le monde étant libre d'organiser des triathlons distance IM. La force de la WTC c'est sa marque qu'elle bichone et qui s'est érigé en quasi style de vie. Avec Apple et Harley Davidson, le logo de l'IM doit figurer dans le haut de la liste des logos de marque les plus tatoués.

Si l'on regarde l'histoire de l'IM on s'appercoit que cette approche est tout à fait légitime et en place presque depuis le début de l'épreuve, même si cela avait échappé à son créateur John Collins. Il avait en effet prévenu NBC qui voulait couvrir l'épreuve que cela serait aussi exitant qu'une course de tondeuse à gazon... les producteurs eux avait déjà en tête de raconter des histoires autour de ce défi sportif finalement très individuel, plus que prendre cela sous l'aspect d'une pure compétition.

T.