rotelacanelleaunid a écrit :En cette période il faut simplement éviter de nager à proximité de son nid et donc de longer les berges.
Demandez à SPIN doctor qui doir avoir pas mal de compétences véto car il sait tout.
bah effectivement , mes deux parents sont vétérinaires ,
Vers l'âge de 3 ou 4 ans, le cygne se reproduit.
Le nid est bâtit en une dizaine de jours à proximité de l'eau..
Le mâle apporte des branchette et des roseaux que la femelle dispose.
Le nid est souvent utilisé pendant plusieurs année.
Il abritera, une fois par an, au printemps, 6 œufs couvé par la femelle environ 40 jour
Couple de Cygnes tuberculés. © Alban Cordoba
La biologie du cygne tuberculé apporte un éclairage intéressant sur ses velléités expansionnistes. Aptes à se reproduire à l'âge de 3 ou 4 ans, les couples sont formés pour la vie (avec un taux d'infidélité évalué à 3 % seulement).
Un comportement parfois tyrannique
Quiconque a été confronté au manège agressif d'un cygne n'est pas près d'oublier pareille expérience !
Je peux personnellement citer l'exemple d'un mâle qui s'est établi à compter de 1998 sur un étang du sud de la Dombes. Depuis lors, à la belle saison, sitôt qu'un humain apparaît sur la berge, cela déclenche invariablement les foudres du maître des lieux, fut il occupé à nager ou à glaner sa nourriture à l'opposé de l'étang ! Le gros volatile met aussitôt le cap vers l'intrus à grands battements de palmes, laissant derrière lui un sillage en «V» qui traduit avec quelle rapidité il mène la charge. Les rémiges secondaires relevées, les plumes du col hérissées, le cou arqué en arrière, l'oiseau s'évertue à amplifier le volume de sa silhouette pour se donner plus d'importance. Arrivé à hauteur du bipède, il frappe vigoureusement du bec et gifle les jambes, ailes déployées claquant comme un fouet. On est bien loin de l'image sereine du cygne venant quémander du pain près des promeneurs et de ces peintures empreintes de romantisme où la virginité des jeunes filles est suggérée par la présence du blanc volatile !...
Depuis de nombreuses années, j'avais mes habitudes sur ce bel étang (l'un des rares en Dombes à être recouvert par deux espèces de nénuphars). A partir de 1998, j'ai dû renoncer à toute activité photographique sur le site à cause du comportement exceptionnellement agressif de ce cygne saoulé d'hormones ! J'ai acquis de surcroît la certitude que l'omnipotence de ce mâle en furie est préjudiciable au reste de l avifaune aquatique. En quelques jours, les espoirs d'installation d'un couple de grèbes huppés qui s'évertuait à édifier une plate-forme flottante furent réduits à néant à cause des harcèlements répétés du volumineux palmipède
Cygne tuberculé immature.
Christian Vansteenwegen pense que « le cygne tuberculé n'a bonne presse qu'auprès de ses éventuels possesseurs et du grand public. Au sein du petit monde nichant au bord de l'eau, il est considéré comme un élément perturbateur. Globalement, les désagréments sont mineurs mais peuvent localement prendre une tournure plus sérieuse. »
De leur côté, François Maury et Patrick Triplet écrivent que « la tolérance envers les autres espèces est très variable. Si quelques cas de piétinement ou de destruction de couvées (...) sont cités, nombreuses sont les observations de cohabitation avec les autres espèces en reproduction, parmi lesquelles la foulque, la sarcelle d'été au le souchet. La réaction semble autant dépendre de l'instinct territorial, plus moins prononcé selon les individus, que des ressources alimentaires disponibles. »
Le débat est donc ouvert. Aux lecteurs du Courrier de la Nature de l'alimenter !
L'histoire