Ok, Matafan, c'est pas faux...
Mon point de vue (schématique) :
T'as une plage de travail de 85% à 105% de la VMA. Au sein de cette plage tu joues sur les récup, les reps, et les séries pour travailler ta "vitesse" (VMA, tps de soutien VMA, travail de vseuil, tps de soutien vseuil, etc...). L'accent est plutôt sur le développement des paramètres centraux.
Ensuite t'as une deuxième plage entre 65% et 85% de ta VMA, c'est cette zone qu'on appelle tempo, résistance douce, zone 3...suivant les terminologies... Dans cette zone, on travaille ce que tu appelles l'endurance musculaire. L'accent est plutôt sur le développement des paramètres périphériques.
L'idéal c'est de travailler les deux pour être performant sur IM. On travaille plus sur la vitesse en début de saison et plus sur l'endurance musculaire en se rapprochant de l'épreuve.
La première année où j'ai essayé de me préparer pour un IM, j'ai axé mon entrainement sur l'endurance musculaire, en accumulant les séances et le volume, car je raisonnais (logiquement) comme tu le fais. Ca m'a claqué insidieusement, je me suis épuisé sans m'en rendre compte et j'ai DNF sur mon premier IM en grande partie par manque de fraicheur.
Deuxième année, j'ai divisé mon entrainement par 4 en volume, quelques petites séances de fractionné rajoutées (pour voir), et terminé mon IM dans le gros du paquet sans trop forcer.
Tu regardes des gars comme Kouk ou Antoine, qui marchent bien sur IM, ils ne préparent leur épreuve (dans le sens "gros volumes" ajoutés dans la planif) que sur 8 semaines maxi.
Toutefois, s'il fallait choisir (par manque de temps à consacrer à l'entraînement, notamment), j'aurais tendance à privilégier le travail de vitesse, car si on estime que l'endurance musculaire est le plus grand limiteur sur IM, ça ne l'est que dans le cas d'une performance optimum.
Par exemple : Supposant un gars qui dispose d'une VMA de 20 et qui court son marathon à 65% de VMA (allure 100kil, donc bien pépère), il arrivera avant un type qui a une VMA de 18 et qui le court à 72% (bonne allure marathon), et il sera loin d'atteindre un état de fatigue tel que son endurance musculaire en devienne un facteur limitant.