

pour sortir un peu des querelles stériles (et parfois un peu trop virulentes à mon gout) par-rapport aux récents records du monde en natation, je vous livre là quelques extraits choisis d'un article fort intéressant sur le sujet paru dans "les echos" de ce jour...
c assez intéressant, jvoulais juste vous en faire profiter...

..." l'avantage des combinaisons semble en effet indéniable et les equipementiers...se livrent à une bataille de communication.
la marque speedo revendique 13 records du monde depuis le début de l'année, arena affirme avoir conquis 47% des podiums des derniers championnats d'europe, 1 record du monde et 9 records d'europe...
derrière les 2 leaders du marché, adidas, diana, tyr, voire bientot nike, n'ont pas dit leur dernier mot.
la guerre des communiqués dissimule une bagarre entre industriels à coup d'innovations techniques.
depuis une trentaine d'années, les equipementiers s'ingénient à alléger les maillots...
dans les années 90, ils ont aussi travaillé à améliorer les qualités hydrodynamiques des tissus...
partant des enseignements de la biomimétique, qui consiste à regarder les organismes vivants pour innover, speedo a créé ainsi une petite revolution avec la fastskin, s'inspirant de la peau de requin...
la nouvelle approche est différents : chez speedo et arena, on parie sur la propriété hydrophobe du textile, ce qui permet de diminuer la trainée de frottement, autrement dit l'ensemble des turbulences créées par le nageur.
"l'eau glisse sur la combinaison" resume un ingénieur de chez arena
en revanche les techniques sont différentes d'un equipementier à l'autre:
arena cherche à privilégier la légèreté (la powerskin R-evolution pèse 100g), a utilisé un traitement "déperlant" à base de résine fluorée, grace auquel l'eau glisse sans pénétrer dans le tissu...
pour la speedo lzr racer, portée par A.bernard, les 20 spécialistes du centre speedo en Angleterre ont choisi une autre approche : coller des panneaux de polyuréthane, un matériau hydrophobe, sur certaines parties de la combinaison, là où la trainée est importante...
la difficulté fut de parvenir à rendre les 2 couches solidaires, tout en supportant les contraintes quand le nageur enfile sa combinaison...
écartant l'idée du collage ou des fils, l'entreprise a choisi une technique de soudage par ultrasons, éliminant ainsi toute protubérance...
arena, dont le vetement est fabriqué en une seule pièce de textile, a opté pour des coutures thermosoudées...
les 2 équipementiers ont également retenu l'idée de légerement comprimer les muscles du nageur.
ce gainage du corps permet de controler le deplacement des masses musculaires. resultat : le nageur reste davantage en ligne.
le cout du developpement de la powerskin d'arena est evalué à 2 millions d'euros, tandis que 16 brevets ont été déposés pour la lzr racer...
les 2 industriels ont multiplié les partenariats : speedo a travaillé avec la nasa, l'institut australien du sport, l'université de nothingham, spécialisée dans la mécaniques des fluides.
arena a travaillé avec l'université de reims et ses spécialistes en biomecanique, et avec un laboratoire de l'ecole polytechnique de milan
les industriels ont utilisé des logiciels de calcul bien connus des industries aerospatiales et automobiles.
puis les combinaisons ont été enfilées sur des mannequins, testés dans des bassins de carène, utilisés pour la conception des coques de navire.
enfin des nageurs de haut niveau ont été mis à contribution pour les essayer dans des bassins à contre-courant...
à l'arrivée speedo et arena mettent en avant une diminution de la resistance dans l'eau, entrainant une augmentation de la vitesse.
cela suffit-il à expliquer les performances ???
la polemique commence dejà à enfler, à l'image de claude fauquet, le dtn de la FF de natation, qui s'interroge... "