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Je lis l'article sur Le Floch publié sur votre site.

Je résume: Xavier est victime le 22 juin d'un accident d'avion qui lui cause une blessure à une vertèbre. Trois mois plus tard, "mi-septembre", les radios confirment que la blessure est guérie ; il peut reprendre l'entrainement. Cela lui laisse juste un mois tout au plus (voyage à Hawai et taper compris) avant le 18 octobre 2003 pour participer à Hawai et y finir toutefois Meilleur Français!!! (bravo! )

Si l'article est exact, je me pose pleins de questions:
- comment une pause de trois mois quatre mois avant une course peut ne pas avoir plus d'effet négatif sur une préparation ?
- à quoi bon se stresser avec tous ces plans d'entrainement ?
- un "taper" de 3 mois (!) n'est-il pas la clé pour réussir à Hawai?
- Xavier est-il un être humain ou une créature mutante bionique?
- le journaliste était-il a jeun lorsqu'il a écrit l'article?

Je crois que je vais revoir tous mes plans d'entrainement...

slt
c'est peut-être parce qu'il s'est reposé qu'il est arrivé en forme a Hawai...

Un LD en juin - une coupure de 2/3 mois (je pense qu'il a du nager ou tourner un peu les jambes en août) - reprise de l'entraînement fin août/début septembre - un p'tit ironman à hawai en octobre == deux périodes d'objectifs avec une coupure au milieu, c'est parfaitement gérable...

Et il faut regarder la saison des autres Français : ils ont du participer à 2 voir plus de LD cet été, ils n'étaient pas forcément en grande forme (en plus avec la canicule on laisse des cartouches), voir un peu grillés !
Tout est relatif...

Bref, moi ça ne m'étonne pas.

A bientôt

Tout d'abord, bravo à Xavier.

Voilà ce que je pense du "cas" de cet athlète:

C'est clair que xavier est arrivé très frais à hawai, aprés son accident.
Son début de saison a été très bon, avec une 3e place en Mai aux Mondes longue distance. Je pense que son repos forcé l'a fait récupèrer, mais ne l'a pas déconditionné, car la période sans pratique n'a pas été suffisament longue. (trop à son goût j'en suis certain, et je le comprend.....). Ensuite en reprenant progressivement, il a finalement retrouvé un niveau de perf' assez élevé, proche de son niveau avant son accident. Il est certain que la période de préparation pour Hawai a été très courte et qu'il a surement manqué d'un peu de rythme durant la course. On peut se demander si Xavier avait eu la possibilité de faire quelques courses (MD, cd) avant de partir pour Hawai, quelle aurait été sa place Je pense également, que sa grande force morale a été très importante pendant la course, et il ne faut pas oublier que réaliser ce qu'il a fait, en s'entrainant à nouveau, et en reprenant le départ d'une course n'est pas donné à tout le monde. Bravo Mr Le-Floch'.

Cette histoire, nous fait réflechir non pas sur le besoin de planifier son entraînement, mais plutôt comment planifier sa récupération... .A méditer amis des longues distances....

A bientôt.

Phil

Il a dù relativiser sur beaucoup de choses ce qui lui à permis de ne pas ce mettre de pression.
On a vu plusieurs sportifs revenir à un niveau qu'il ne connaissaient pas.
A+

Je ne pense pas qu'il y ait de raison de douter de l'article, xclusivetri avait d'ailleurs publié une interview de Xavier qui donnait plus de précisions sur la façon dont s'est déroulé sa reprise
(voir l'article)

Mattias a écrit :- comment une pause de trois mois quatre mois avant une course peut ne pas avoir plus d'effet négatif sur une préparation ?

Je pense que cette coupure forcée a eu des effets négatifs sur sa condition physique. Paradoxalement ceux ci ont été en partie compensés par un gain de fraicheur et un très bon mental. En effet après avoir eu le morale dans les chaussettes de penser qu'il ne pouvais plus courir il a sans doute pu "surcompenser" pendant la course en relativisant les "bobos" du jour à la lueur de son récent vécu.

- à quoi bon se stresser avec tous ces plans d'entrainement ?

Il ne faut pas forcement stresser justement. Cette histoire nous montre qu'il faut garder espoir même lorsque le "plan" ne se déroule pas comme prévu. L'important est de savoir s'adapter.

- un "taper" de 3 mois (!) n'est-il pas la clé pour réussir à Hawai?

Ca serait oublié les années de travail avant: car la fraicheur sans le moteur ça ne sert à rien . Il ne faut pas non plus oublier les conditions dans lesquelles s'est passé son arrêt. Il a du faire face à beaucoup d'adversité, ce n'est sans doute pas la même chose que de s'arrêter de son plein gré. Ce qu'il a vécu est sans doute difficilement reproductible et n'est à souhaiter à personne.

Ceci dit effectivement les besoins de récuperation et l'affutage sont souvent sous-estimés par les mordus de l'effort.

- Xavier est-il un être humain ou une créature mutante bionique?

C'est un homme de fer .

T.

Thierry,

Tu as a parfaitement analysé la situation sur la perf de Xavier Le Floch et je te rejoints sur tous les points.

Dans les semaines qui ont suivies son accident, Xavier Le Floch a du accumuler pas mal de fatigue "émotionnelle"qui s'est certainement répercuté sur la plan physique.

Ce qui a fait la différence à mon avis est:
1) il a réussi à s'entourer de personnes compétentes pour guérir et retrouver sa forme (centre de rééducation, médecins, kinés...).
2) il s'est battu pour se reéduquer et retrouver une condition physique le plus tôt possible (début août).

Par rapport à ses qualités physiologiques, il m'est assez difficile de me prononcer mais il suffit de rappeler que cela fait 11 ans qu'il pratique le triathlon.

Sur sa course à Hawaï, la clef de sa perf réside à mon sens essentiellement dans le mental:
- dans son interview à TRi MAG, il raconte " même si je m'interrogeais sur mes capacités, je ne m'étais pas mis de pression pour la course".
- dans le fait qu'il est depuis toujours un grand compétiteur. Toujours dans le même article, il ajoute "J'ai soif de compétition. Cette fois, c'était encore plus intense".
- il a su parfaitement exploiter la dure épreuve que fut son accident. Dans l'article, il précise "je n'avais que des ondes positives" et "quand j'étais mal, cela m'a aidé à positiver".

En fait, l'histoire de Xavier Le Floch, à qui on ne le souhaite à personne, est exceptionnelle mais est assez récurrente chez les sportifs qui ont traversé de telles épreuves personnelles ou des blessures importantes qui les ont obligé à interrompre assez longuement leur activité. Il n'est pas rare qu'ils reviennent sur le devant de la scène sportive beaucoup plus fort.

En résumé, le cas de Xavier Le Floch est assez exemplaire et suffisamment riche d'enseignement pour qu'on s'y attarde.

Grosso modo, pour bâtir une perf, j'en déduis perso qu'il faut:
- un gros mental (ne pas se mettre la pression, images positives, l'esprit conquérant...)
- être à l'écoute de son corps et de ses sensations. L'affutage et la récup font partie intégrante du plan d'entraînement.


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